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 Histoire

5  HISTOIRE

D’après les archéologues, l’Amérique du Nord serait peuplée depuis 50 000 ans av. J.-C. environ ; un peuple mongol aurait en effet émigré d’Asie vers l’Amérique en passant par un isthme traversant l’actuel détroit de Béring et les populations se seraient par la suite lentement dispersées vers le sud et l’est.

Hommes de l’âge de pierre, ces premiers habitants vivent de la chasse et de la cueillette, se servant d’outils similaires à ceux utilisés en Asie du Sud-Est. Ces hommes sont toutefois supplantés par d’autres populations, dotées d’outils plus avancés, premiers ancêtres des Indiens d’Amérique du Nord, qui développent des cultures complexes et occupent le continent lors de l’arrivée des premiers Européens. Le Mexique actuel a connu deux empires : l’Empire aztèque, structuré autour de l’actuelle Mexico à partir du XIIe siècle et l’Empire maya, beaucoup plus ancien (datant du IIe millénaire av. J.-C.) et regroupant de nombreuses cités-États.

5.1  Explorations

Le Groenland, qui appartient géologiquement à l’Amérique du Nord, est la première région d’Amérique atteinte par les Européens. D’après les sagas islandaises, Erik le Rouge est le premier à explorer cette région et à la coloniser, toutefois le négociant islandais Bjarni Herjólfsson est le premier Européen à arriver en vue du continent, vers 986 av. J.-C. Puis Leif Eriksson, le fils d’Erik le Rouge, effectue un voyage vers une terre qu’il nomme Vinland ou Wineland, située entre le Labrador et la Nouvelle-Angleterre. Ces écrits ont été en partie confirmés par la mise au jour, en 1961, de vestiges d’habitations vikings (datant approximativement de l’an 1000) sur le site de l’Anse aux Meadows, à l’extrémité nord de l’île de Terre-Neuve.

Les explorations européennes en Amérique du Nord commencent avec le voyage effectué en 1492 par Christophe Colomb au service de l’Espagne. Ses trois navires quittent Palos, en Andalousie, le 3 août et atteignent l’île San Salvador, ou Samana (le point d’arrivée de ce premier voyage suscite aujourd’hui encore des débats), aux Bahamas, le 12 octobre. Avant de retourner en Europe, Christophe Colomb accoste également à Cuba et à Hispaniola (aujourd’hui Haïti), où il fonde la première colonie espagnole des Amériques. Il effectue trois autres voyages entre 1493 et 1502.

En 1497, Jean Cabot, navigateur italien au service de l’Angleterre, parvient sur l’île du cap Breton ; en 1498, il longe également les côtes du Labrador, de Terre-Neuve et de la Nouvelle-Angleterre, probablement jusqu’à la baie du fleuve Delaware. Le navigateur portugais Gaspar Corte Real effectue quant à lui, en 1500, un voyage vers les côtes américaines entre le Labrador et le sud-est de Terre-Neuve. En 1513, Juan Ponce de León, gouverneur espagnol de Porto Rico, atteint la Floride. Quatre ans plus tard, le soldat espagnol Francisco Fernández de Córdoba explore le Yucatán et, en 1518, Juan de Grijalva, neveu de Diego Velázquez, conquérant espagnol de Cuba, explore la côte orientale du Mexique, qu’il nomme Nouvelle-Espagne.

5.2  Conquêtes espagnoles

En 1521, le conquistador espagnol Hernán Cortés envahit en deux ans l’Empire aztèque, occupant alors le Mexique actuel. La conquête espagnole de la partie sud de l’Amérique du Nord est le fruit d’une forte supériorité technique ; les Espagnols possèdent en effet des armes à feu, notamment des canons, et des chevaux et, malgré leur infériorité numérique (les troupes de Cortés ne sont composées que de quelques centaines d’hommes), parviennent sans difficulté majeure à vaincre un empire structuré. Ce succès est par ailleurs facilité par les luttes internes qui divisent les Indiens. Les Mayas, qui peuplent alors principalement la péninsule du Yucatán, se désunissent également et sont par conséquent incapables d’offrir une résistance efficace aux Espagnols. La plupart des Aztèques et des Mayas (dont les descendants constituent cependant aujourd’hui encore un groupe important) sont exterminés ou périssent de maladies au cours de la conquête espagnole.

Cortés atteint la région aujourd’hui appelée Basse-Californie en 1536. Parmi les grands chefs espagnols des expéditions menées dans la première moitié du XVIe siècle figurent Pánfilo de Narváez et Alvar Núñez Cabeza de Vaca (qui explorent quelques régions de la Floride, les côtes orientales du golfe du Mexique et quelques zones du Mexique septentrional entre 1528 et 1536), Hernando de Soto (qui atteint le Mississippi et le traverse en 1541) et Francisco Vásquez de Coronado (qui, de 1540 à 1542, explore le sud-ouest des actuels États-Unis). La colonie de Saint Augustine, en Floride, fondée en 1565 par l’explorateur espagnol Pedro Menéndez de Avilés, est la plus ancienne colonie européenne permanente établie sur le territoire actuel des États-Unis.

En 1600, les Espagnols soumettent les peuples autochtones des Antilles, de la presqu’île de Floride et du sud du Mexique (Nouvelle-Espagne). Pour des raisons administratives, les colonies fondées par les Espagnols dans ces régions sont regroupées dans la vice-royauté de Nouvelle-Espagne. Après avoir consolidé leur pouvoir sur la Nouvelle-Espagne, les forces espagnoles progressent régulièrement vers le nord, achevant la conquête du Mexique et investissant de vastes régions dans le sud des États-Unis actuels. La politique coloniale espagnole appliquée en Amérique du Nord, fondée sur une exploitation économique incessante, est, dans ses grands aspects, identique à celle appliquée en Amérique du Sud. Considérant les colonies comme une source de richesses, les dirigeants espagnols imposent une taxe de confiscation et maintiennent le monopole sur le commerce colonial, interdisant notamment les échanges commerciaux entre les colonies américaines. Cette politique économique oppressive alliée à la tyrannie politique provoque cependant un mécontentement qui se transforme finalement en révolte ouverte.

5.3  Colonisations française et anglaise

Tandis que l’Espagne consolide sa position dans le sud de l’Amérique du Nord, la France et l’Angleterre explorent et colonisent les régions partant du Canada vers le sud. Dans la première moitié du xvie siècle, l’Angleterre ne cherche en effet pas à concurrencer l’Espagne en Amérique du Nord, préférant maintenir son alliance avec elle sur la scène politique internationale. La France, principale rivale de l’Espagne en Europe, entre avec retard dans la « course » aux colonies ; néanmoins, ses acquisitions territoriales dans le Nouveau Monde sont importantes. En 1524, le navigateur florentin Jean de Verrazane, au service de la France, suit la côte nord-américaine du cap Fear vers le nord jusqu’à un point appelé Cap-Breton et explore les baies actuelles de Narrangansett et de New York. L’explorateur français Jacques Cartier effectue, quant à lui, trois voyages entre 1534 et 1542, dans une région englobant le golfe du Saint-Laurent, le fleuve du même nom et une colonie autochtone qui devient par la suite le site de Montréal. Ces explorations incitent la France à revendiquer la plus grande partie de la région septentrionale de l’Amérique du Nord ; toutefois, en raison de l’instabilité interne résultant de la Réforme protestante, le pays est contraint de suspendre ses activités coloniales pendant plus d’un demi-siècle. En 1599, la France fonde des comptoirs de négoce des fourrures le long du Saint-Laurent. De nombreux prêtres jésuites français arrivent alors dans la région, cherchant à convertir les Indiens d’Amérique à la foi catholique.

Parmi les explorateurs français les plus célèbres, figurent Samuel de Champlain, qui fonde le Québec en 1608 et explore le nord de l’État de New York, le missionnaire jésuite Claude Jean Allouez, qui ouvre la voie vers un nouveau territoire, autour du lac Supérieur, le missionnaire jésuite Jacques Marquette et l’explorateur Louis Jolliet, qui explorent ensemble, en 1673, le Mississippi jusqu’au sud de l’actuel Arkansas. En 1682, un des plus célèbres pionniers français en Amérique du Nord, Robert Cavelier de La Salle, et son associé, l’explorateur italien Henri de Tonty, descendent le Mississippi depuis sa jonction avec l’Ohio jusqu’au golfe du Mexique, revendiquant tout le territoire traversé par le fleuve au nom du roi de France Louis XIV et le nommant Louisiane.

La couronne anglaise revendique, pour sa part, l’Amérique du Nord à la suite du voyage effectué par Cabot de 1497 à 1498, mais, pendant près d’un siècle, n’entreprend aucune tentative de colonisation. Sa première colonie en Amérique du Nord n’est fondée qu’en 1583, à proximité de la ville actuelle de Saint John’s, en Terre-Neuve, par le navigateur et soldat anglais sir Humphrey Gilbert ; cependant les colons retournent en Angleterre la même année. Par deux fois, en 1585 et en 1587, sir Walter Raleigh tente de fonder une colonie sur l’île de Roanoke, dans l’actuel État de Caroline du Nord. Or, lorsque les explorateurs retournent sur le site en 1590, ils ne trouvent aucune trace des colons. Jamestown, fondée en Virginie en 1607, est la première colonie britannique permanente d’Amérique du Nord. La colonie de Plymouth est fondée en 1620 sur la côte de la baie du cap Cod, et celle de la baie du Massachusetts est établie entre 1628 et 1630. Après 1630, les Anglais colonisent systématiquement la région côtière de l’Atlantique, entre l’Acadie française et la Floride espagnole. En 1664, ils annexent la colonie hollandaise de la Nouvelle-Amsterdam, fondée en 1624, qu’ils rebaptisent New York, ainsi que les colonies sur le fleuve Delaware, anciennes colonies suédoises saisies par les Hollandais en 1655. La population et la prospérité des colonies anglaises se développent rapidement.

Au cours de la dernière décennie du XVIIe siècle, la plus grande partie de l’Amérique du Nord, du Canada au golfe du Mexique est occupée par les empires coloniaux français et anglais. Les colonies françaises sont dispersées sur d’immenses territoires, toutefois les principales sont regroupées au Canada et à proximité de l’embouchure du Mississippi, et une ligne de comptoirs commerciaux et de postes militaires longeant l’Ohio et le Mississippi relie les deux régions. L’empire colonial britannique comprend, à cette période, douze colonies dans la région côtière atlantique, la Géorgie, treizième colonie, obtenant une charte en 1733.

5.4  Guerre et révolution

Dans leurs tentatives de progresser vers l’est au-delà des monts Allegheny, les Anglais se heurtent aux Français dans la vallée de l’Ohio. Dès 1689, les deux puissances entament ainsi une lutte pour la suprématie coloniale. Le conflit se déroule en quatre phases successives, prolongements au-delà des mers de conflits européens : la guerre de la ligue d’Augsbourg, de 1689 à 1697 ; la guerre de Succession d’Espagne, de 1702 à 1713 ; la guerre de Succession d’Autriche, de 1744 à 1748 ; et la guerre de Sept Ans, de 1754 à 1763. Après sa défaite devant Québec, la France doit renoncer à sa présence en Amérique et, conformément au traité de Paris de 1763, restituer toutes ses possessions du Canada et la Louisiane au Royaume-Uni, après avoir cédé à l’Espagne la Nouvelle-Orléans et tout le territoire français à l’ouest du Mississippi.

Le conflit économique, politique et militaire entre le Royaume-Uni et ses treize colonies, situées sur la côte atlantique au sud du Canada, provoque la guerre de l’Indépendance américaine (1776-1783), qui s’achève par la création des États-Unis d’Amérique. L’écho de la victoire des treize colonies, qui réussissent à se libérer de la domination de leur métropole, et l’impact de la Révolution française (1789-1799) bénéficient aux colonies espagnoles des Amériques qui entament, en 1810, leur lutte pour l’indépendance, profitant par ailleurs de l’engagement de l’Espagne dans les guerres napoléoniennes (1799-1815). Le Mexique se soulève notamment contre l’Espagne, mais n’obtient sa libération qu’en 1821, et le Canada ne devient totalement indépendant du Royaume-Uni que dans la première moitié du xxe siècle.

5.5  L’expansion des États-Unis

Conquête de l'Ouest (États-Unis) Entre 1791 (création du Vermont) et 1853 (convention de Gadsden), les États-Unis se lancèrent dans une politique d'expansion territoriale vers l'ouest du continent américain. Ils étendirent rapidement leur territoire, avec la création de quatre nouveaux États entre 1791 et 1803 (Ohio, Kentucky, Tennessee, Vermont) puis avec l'achat de l'immense domaine de la Louisiane occidentale (1803) et de la Floride espagnole (1819). Suite à l'expédition Lewis et Clark (1804-1806), ils obtinrent la possession, en 1846, du vaste territoire de l'Oregon (actuels Oregon, Washington, Idaho). Enfin, la victoire des États-Unis dans la guerre américano-mexicaine (1846-1848) leur assura tout le sud-ouest américain (Californie, Nevada, Utah, Arizona, Nouveau-Mexique). Les Amérindiens, refoulés à l'ouest du Mississippi, furent exterminés ou parqués dans des réserves. Le gouvernement américain encouragea la colonisation des terres nouvelles, découpées en parcelles égales, en les vendant à bas prix (1 dollar l'acre). Il s'ensuivit un vaste mouvement de migration vers l'ouest, devenu un rêve accessible pour des millions d'Américains et d'immigrants. 
 
L’importance grandissante des États-Unis, caractérisée par une forte croissance économique et démographique, l’expansion territoriale jusqu’au Pacifique et la résolution des problèmes internes économiques et politiques, notamment la question de l’esclavage et de l’unité nationale, en font l’une des plus grandes puissances mondiales dès la fin du XIXe siècle.

L’expansion territoriale des États-Unis se traduit par une guerre sans merci contre les Indiens qui résistent à l’empiétement sur leur territoire ; ainsi, à l’exception des habitants des régions les plus retirées, plus particulièrement dans le sud des Appalaches, et de certaines tribus ayant réussi à migrer vers l’ouest, les Indiens de l’est du Mississippi sont massacrés au cours de la dernière décennie du XVIIIe siècle, le plus souvent « piégés » dans les guerres et rivalités politiques entre puissances colonisatrices, en particulier les Français et les Anglais, luttant pour la suprématie territoriale. En 1637, les Pequots, l’une des grandes tribus de la région de la Nouvelle-Angleterre, sont littéralement éradiqués. Une confédération des tribus de la Nouvelle-Angleterre est alors fondée, inflige de sévères défaites à ses adversaires pour être finalement submergée par les forces anglaises qui exterminent les différentes tribus.

Lorsque le chef sauk Black Hawk appelle à la guerre pour défendre les territoires indiens à l’est du Mississippi, en 1832, et après la défaite de la tribu des Nez-Percés d’Oregon, en 1877, les Indiens des Grandes Plaines, du sud-ouest et des Rocheuses s’opposent à toutes les avancées européennes vers l’ouest. Les Sioux participent activement à cette opposition armée, qui atteint son apogée lors de la bataille de Little Big Horn, dans l’actuel Montana, le 25 juin 1876 ; une importante armée de Sioux et de Cheyennes du Nord, dirigée par les chefs Crazy Horse, Sitting Bull et Gall, y domine un détachement de la 7e cavalerie des États-Unis, placée sous le commandement du colonel Custer. Quelques Indiens, à l’image des Apaches, dont Geronimo, continuent la lutte dans les années 1880 ; toutefois, les guerres Indiennes se terminent par le massacre de Wounded Knee, dans le Dakota du Sud, le 29 décembre 1890, où deux cents hommes, femmes et enfants désarmés sont exterminés. Les maladies, l’assimilation forcée et l’expropriation territoriale par les traités et les lois ont également contribué à décimer les populations indiennes, dont les survivants se sont regroupés dans des réserves où ils vivent aujourd’hui encore. Malgré un renouveau récent et un intérêt « politiquement correct » manifesté par les autorités américaines, la situation sociale, économique et culturelle de ces peuples reste préoccupante.

Les États-Unis obtiennent l’Alaska en 1867, achetée à la Russie pour 7 millions de dollars, Porto Rico, cédée par l’Espagne en 1898 après la guerre hispano-américaine, la zone du canal de Panamá (rétrocédée au Panamá en 1979) en 1903 et les îles Vierges des États-Unis, achetées au Danemark, en 1917.

5.6  Le XXe siècle

La suprématie du continent nord-américain se traduit, sur le plan international, par l’intervention des États-Unis dans les problèmes géopolitiques concernant la sécurité et la paix. En 1823, la doctrine de Monroe affirme, par exemple, que les États-Unis ne permettent plus de nouveaux contrôles européens sur les territoires des Amériques, hormis ceux déjà établis à cette époque. La guerre du Mexique, de 1846 à 1848, entre les États-Unis et le Mexique, constitue l’unique conflit intercontinental, une tendance à la détente se développant entre les nations des Amériques, notamment en 1910 avec l’établissement de l’Union panaméricaine. L’entrée en guerre des États-Unis, tant en 1917 qu’en 1942, est par ailleurs un élément crucial de la victoire finale contre l’Allemagne et ses alliés ; la contribution des États-Unis, leur influence et leur participation aux « négociations » d’après-guerre entre vainqueurs, ont en effet déterminé les relations internationales de la seconde moitié du xxe siècle. Les États-Unis ont été les premiers à se doter de l’arme atomique, et demeurent le seul pays à l’avoir utilisée, en 1945 au Japon.

La conférence sur la défense du territoire américain de 1947 promulgue le traité américain d’assistance réciproque — le traité de Rio — ratifié par les États-Unis, le Mexique et dix-sept États d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud. Ce traité pourvoit au règlement des désaccords entre les différents pays et prévoit une défense unie contre une éventuelle agression de la région entre la mer de Béring et le pôle Sud. En 1948, l’Organisation des États américains (OEA) est créée dans ce cadre pour appliquer le traité de Rio et constituer un système de sécurité collectif.

L’Alliance pour le Progrès, établie en 1961, est acceptée par les États-Unis et dix-neuf nations d’Amérique latine à Punta del Este, en Uruguay ; elle consiste en un plan décennal de développement économique et social et de renforcement des institutions démocratiques. Toutefois, après la première période de dix ans, l’alliance constate des résultats mitigés et cesse progressivement son activité.

L’établissement d’un gouvernement pro-soviétique à Cuba, en 1959, incite les gouvernants libéraux des États-Unis à réagir, en soutenant notamment des contre-révolutionnaires dans leur (vaine) tentative de prendre le pouvoir dans l’île en 1961. En 1962, l’OEA vote l’exclusion de Cuba du système américain en raison de son alignement sur les pays du bloc communiste. Puis la découverte de bases de missiles soviétiques sur Cuba provoque une crise diplomatique sans précédent entre les États-Unis et l’Union soviétique, faisant planer pendant quelques semaines la menace d’une troisième guerre mondiale. Les États-Unis instaurent alors un blocus sur l’île et exigent le démantèlement des bases, exigences auxquelles l’Union soviétique se plie en retirant ses armes.

Les relations entre les États-Unis et le Canada sont particulièrement détendues depuis la guerre anglo-américaine (1812-1815) ; il n’existe par exemple aucune installation militaire dirigée contre l’un ou l’autre sur la frontière entre les deux pays, qui collaborent étroitement dans le conflit qui les opposent aux puissances de l’Axe pendant la Seconde Guerre mondiale. Par la suite, lors de la guerre froide, les gouvernements canadien et américain établissent le plan d’une défense commune contre une éventuelle agression de l’Union soviétique par les régions arctiques.

Sur le plan international, les États-Unis se posent en défenseurs de l’Occident face au système communiste et notamment face à l’URSS, jusqu’à l’effondrement du système soviétique. Ils jouent également un rôle majeur dans le processus de paix entre les pays arabes et Israël au Proche-Orient, influence dont témoigne la signature à Washington (septembre 1993), en présence du Président Clinton, de l’accord de paix entre Yasser Arafat et Yitzhak Rabin. Les États-Unis fournissent les plus gros contingents des troupes des Nations unies lors de la guerre du Golfe en 1991 et s’impliquent dans le règlement du conflit de l’ex-Yougoslavie, le Sénat américain acceptant, dans le cadre des accords de Dayton (Ohio) signés en novembre 1995, la participation de quelque 20 000 soldats à l’IFOR (force multinationale dirigée par l’OTAN).

Les relations américano-mexicaines se sont améliorées — après les graves troubles internes du Mexique, de 1910 à 1920, et les mesures de nationalisation des sociétés américaines, en 1938, qui ont affecté les relations entre les deux pays pendant la première moitié du XXe siècle —, notamment grâce à la création de l’Alena (Accord de libre-échange nord-américain) en 1994, qui a renforcé les relations économiques étroites entre les trois grandes puissances d’Amérique du Nord. Les répercussions sur les économies de chacun des trois pays sont cependant contrastées car, à l’exception du Canada dont l’excédent commercial a augmenté, les États-Unis et le Mexique ont adopté une attitude parfois méfiante à l’égard de cet accord, souvent accusé de renforcer les inégalités de revenus et de représenter un danger, en matière de trafic de drogue notamment. L’Alena est toutefois aujourd’hui « ancré » dans les mentalités et pourrait être étendu, comme le préconise le Canada, à d’autres pays de l’hémisphère, tels que le Chili dans un premier temps. Par ailleurs, en avril 1998, lors du Sommet des Amériques à Santiago du Chili, les 34 pays participants se sont, par ailleurs, engagés à construire, à l’horizon 2005, une zone de libre-échange couvrant l’ensemble des Amériques. Cet engagement a été réaffirmé en avril 2001 lors du troisième Sommet des Amériques qui s’est tenu à Québec.

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