|
4 ÉCONOMIE L'agriculture, la transformation et l'exportation de produits agricoles, notamment du riz, ont formé l'ossature de l'économie thaïlandaise. Bien que la Thaïlande ait toujours compté parmi les pays les plus prospères d'Asie, le fait qu'elle dépende d'une monoculture l'a rendue extrêmement sensible aux fluctuations des cours mondiaux du riz et aux variations de la production. L'État s'est efforcé d'atténuer cette fragilité en cherchant à diversifier l'économie et à promouvoir des méthodes de culture scientifiques, notamment l'irrigation contrôlée des rizières, de façon à stabiliser la production même lorsque les précipitations sont insuffisantes. Grâce aux investissements japonais, la Thaïlande s'est rapidement industrialisée dans les années quatre-vingt et au début des années quatre-vingt-dix. Au cours de la dernière décennie, le tourisme a également joué un rôle majeur dans le développement économique du pays. La croissance annuelle de la Thaïlande a été exceptionnelle entre 1985 et 1993 (de l'ordre de 10 p. 100). Elle a encore été de 8 p. 100 en 1993. Le PIB, en 2000, était de 122 milliards de dollars. Les principaux partenaires commerciaux de la Thaïlande sont le Japon, les États-Unis, Singapour, l'Allemagne, la Malaisie, la Chine et les Pays-Bas.
4.1 Agriculture
Village de montagne (Thaïlande) Environ 77 p. 100 de la population thaïlandaise vivent dans les campagnes. La majeure partie se concentre dans la vaste plaine alluviale du Chao Phraya, au centre du pays, entourée de montagnes peu peuplées, où vivent certaines minorités. Près de 61 p. 100 de la population active travaillent dans l'agriculture. La Thaïlande est l'un des premiers producteurs et le premier exportateur mondial de riz, bien que le rendement par hectare soit faible. À la fin des années quatre-vingt, la production annuelle de riz s'élevait approximativement à 20,8 millions de tonnes, soit une hausse annuelle de quelque 11,3 millions de tonnes par rapport aux années soixante. Le caoutchouc, qui provient principalement des plantations de la péninsule malaise, est la seconde grande production du pays (la Thaïlande est aussi le premier exportateur mondial de caoutchouc). À la fin des années quatre-vingt, sa production annuelle s'élevait à environ 860 000 tonnes. Les Thaïlandais cultivent également le maïs, le sorgho, le manioc, la canne à sucre, le coton, le tabac, le café, la noix de coco et le kenaf, une fibre servant à la fabrication de la toile. En 2001, le cheptel se compose de 2,10 millions de buffles, 6,30 millions de bovins et 8,30 millions de porcs.
Les forêts couvrent 28,9 p. 100 du territoire thaïlandais. Le bois dur, notamment le teck, est le produit le plus précieux des forêts. La production annuelle de bois s'élevait, en 2000, à 36,6 millions de m³. Mais le pouvoir réduit sensiblement les exportations, car la forêt a été surexploitée.
La pêche est également un secteur important de l'économie, et la prise annuelle de crevettes, poisson et crustacés atteignait 3,49 millions de tonnes en 1997.
L'ensemble du secteur agricole emploie 59 p. 100 de la population active.
4.2 Mines et industries
La Thaïlande était l'un des principaux producteurs d'étain (21 000 tonnes en 1984). Les cours de ce métal ont chuté des deux tiers environ depuis une quinzaine d'années et, en 1993, la production thaïlandaise ne dépassait pas 4 700 tonnes. La principale production minière est maintenant le lignite (156 millions de tonnes), à quoi s'ajoutent le gypse, le zinc, le tungstène, l'antimoine, le manganèse et le plomb.
Quelque 13 p. 100 de la population active travaillent dans le secteur de l'industrie. Les industries de transformation alimentaire (riz et sucre), les industries du textile et de l'habillement et l'électronique sont les activités dominantes. Parmi les autres grands produits manufacturés figurent le ciment, les véhicules motorisés, les cigarettes ainsi que divers produits chimiques et pétroliers. S'y ajoutent depuis peu les ordinateurs et les composants électroniques.
En 1999, la production annuelle d'électricité s'élevait à 89,4 milliards de kilowattheures (contre 3 milliards en 1968), provenant pour l'essentiel de centrales thermiques alimentées par le charbon local. La Thaïlande importait son pétrole jusqu'il y a peu, mais, en 1994, elle en a produit 2,7 millions de tonnes, ainsi que 9,7 milliards de mètres cubes de gaz naturel.
4.3 Échanges
Le réseau ferroviaire thaïlandais, qui compte 4 044 km de voies ferrées, appartient et est géré par l'État. Le Chao Phraya est navigable sur 80 km à partir de son embouchure et constitue une importante voie navigable intérieure. Le réseau routier a été amélioré dans les années soixante-dix et couvre à l'heure actuelle 64 600 km de routes. La compagnie aérienne Thaï Airways propose des vols intérieurs et longs-courriers. Le port de Bangkok, l'un des plus modernes de toute l'Asie du Sud-Est, est également utilisé par le Laos qui est enclavé à l'intérieur des terres.
Bangkok compte plus de 20 quotidiens, dont 2 en anglais et 6 en chinois, qui tirent à plus de 2,3 millions d'exemplaires. Les périodiques sont publiés en thaïlandais, en anglais et en chinois.
La monnaie thaïlandaise est le baht, divisé en 100 satang (le baht vaut environ 17 centimes français). La monnaie est émise par la Banque de Thaïlande (fondée en 1942). Le pays compte de nombreuses banques commerciales ainsi que plusieurs banques étrangères.
|
|