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4 ÉCONOMIE
Acapulco (Mexique) Située dans l'État de Guerrero, dans le sud du Mexique, Acapulco est l'une des stations balnéaires les plus célèbres du monde. Ses grands hôtels de luxe, ses casinos et ses restaurants s'étendent le long de l'océan Pacifique et ont transformé la ville en atout touristique pour le pays. Le secteur privé du Mexique est dynamique et la croissance du pays a toujours été le principal objectif du gouvernement. Après avoir mis l’accent sur la « mexicanisation » de l’industrie et la nécessité de préserver le secteur public (mines et pêche en particulier), les autorités tendent désormais à encourager les investissements étrangers.
Le produit intérieur brut (PIB) est, en 2000, de 574,5 milliards de dollars, soit 5 860 dollars par habitant. La baisse du prix du pétrole, l’inflation, la dette extérieure et les déficits du budget, qui ont marqué le pays au milieu des années quatre-vingt, restent toujours d’actualité.
4.1 Agriculture
Récolte de la canne à sucre (Mexique) Le Mexique est le cinquième producteur mondial de canne à sucre, récoltée ici à la main, avec une production de 41 millions de t en 1995. Près de 21 p. 100 des actifs travaillent dans le secteur primaire. Malgré la redistribution de terres aux ejidos (fermes communales) dans les années quatre-vingt, le problème de la répartition des terres continue à se poser. Il a été le détonateur de la révolte de l’Armée de libération nationale zapatiste en 1994. Le développement de systèmes d’irrigation a pourtant permis d’augmenter l’étendue des terres cultivées. Aujourd’hui, le Mexique parvient à produire la plupart de ses produits de base, mais il est également un pays exportateur. Au début des années quatre-vingt-dix, les principaux produits agricoles du Mexique sont le maïs, le blé, l’orge, le riz, le haricot, la pomme de terre, le café, le coton, la canne à sucre, d’autres fruits et végétaux, et des animaux d’élevage.
Élevage de bétail (Mexique) Près de 26 p. 100 des actifs mexicains travaillent dans l'agriculture. Avec un cheptel bovin de 30,2 millions de têtes en 1995, le Mexique se place au 7e rang mondial. L'élevage bovin est pratiqué de manière extensive dans le Nord aride, et de manière plus intensive dans les basses plaines du golfe du Mexique. L’abattage d’arbres est aujourd’hui strictement contrôlé par le gouvernement, mais l’industrie mexicaine utilise énormément de produits tirés de la forêt : le bois, la poix, les résines et la térébenthine.
Les plus importantes pêcheries sont situées au large des côtes de Basse-Californie. L’industrie de la pêche est principalement contrôlée par des sociétés coopératives auxquelles on accorde des monopoles sur certaines espèces.
4.2 Mines et industries
La majorité des compagnies minières du Mexique est aujourd’hui détenue par des Mexicains. La plus importante ressource est le pétrole, extrait principalement dans les États de Veracruz, de Tabasco et de Chiapas ; sa production est contrôlée par une compagnie d’État, la toute-puissante Pemex. La production de pétrole brut est de 920 millions de barils par an environ (6e rang mondial), celle de gaz naturel de 22,8 milliards de m3 (10e rang mondial), et celle de charbon de 11,1 millions de tonnes. L’argent est également une ressource importante du pays qui se place au 1er rang mondial avec une production de 2 000 t par an. Les mines d’or de la sierra Madre occidentale produisent 8 tonnes par an, et la production de cuivre (10e rang mondial) est estimée à 270 000 t. Au début des années quatre-vingt-dix, la production annuelle (en tonnes) est de 6,4 millions pour le fer, 160 000 pour le plomb, 300 000 pour le zinc (6e rang mondial) et 670 950 pour le phosphore. On trouve également d’importants gisements d’antimoine, de graphite, de manganèse, de soufre et de tungstène.
Près de 78 p. 100 de l’électricité mexicaine est produite par des installations thermiques, 18 p. 100 par des installations hydroélectriques
L’industrie mexicaine connaît un développement important mais déséquilibré : à une majorité de petites entreprises artisanales (textile, alimentation) s’oppose une minorité de grandes compagnies bénéficiant d’importants apports de capitaux d’État ou privés (notamment américains). L’industrie est diversifiée, mais on peut dégager trois secteurs prédominants : l’agroalimentaire, les machines, le matériel de transport et le textile. La région de Mexico rassemble plus de la moitié de l’industrie mexicaine mais les créations d’emplois industriels sont désormais assurées en grande partie par les industries « maquilladoras ». Ces entreprises de sous-traitance situées près de la frontière américaine utilisent une main-d’œuvre mexicaine bon marché au service de firmes nord-américaines.
4.3 Échanges
L’unité monétaire du Mexique est le peso mexicain divisé en 100 centavos. Les banques commerciales, nationalisées en 1982,sont privatisées au début des années quatre-vingt-dix. Le Mexique est touché par une sévère crise entre la fin de 1994 et le début de 1995, qui a trouvé son origine dans une forte inflation et un déficit de 30 milliards de dollars. Un programme d’aide international accorde des prêts et des crédits, tandis que le président Zedillo annonce la mise en œuvre d’un plan d’austérité, accompagné de la vente de biens publics (chemins de fer, usines pétrochimiques et d’électricité, aéroports).
En 1994, le montant annuel des exportations est d’environ 17,9 milliards de dollars, tandis que le montant des importations est de 24,6 milliards de dollars. Les principales exportations sont le pétrole brut, le gaz naturel, le coton, le sucre, la tomate, le café, la crevette, les bovins, le zinc, les textiles, les produits chimiques et les équipements de transport. Les principales importations sont les équipements mécaniques et de transport, les appareils de télécommunication, les produits chimiques, le pétrole et ses dérivés, les produits agricoles, le fer et l’acier. Les principaux partenaires commerciaux du Mexique sont les États-Unis, puis le Japon, l’Allemagne, le Brésil, le Canada, la France, l’Espagne et le Royaume-Uni. Le tourisme (6 millions de visiteurs par an), le commerce frontalier, les investissements étrangers et les versements effectués par les Mexicains travaillant aux États-Unis sont des sources de revenus indispensables à l’économie du pays.
Les chemins de fer mexicains offrent 26 613 km de voies exploitées en 1997. Plusieurs autoroutes traversent le pays, dont quatre routes principales qui relient la frontière américaine à Mexico et qui forment une partie de la route panaméricaine. Le transport aérien connaît un très fort développement et compte deux compagnies principales : l’Aeromexico et la Compañía Mexicana de Aviación. La flotte marchande se compose de 660 navires dont le tonnage total est de 2 millions.
Le Mexique possède, en 1996, 295 journaux quotidiens (dont Esto, avec une circulation de 450 000 exemplaires, est le plus important) et 870 stations de radio. |
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