index
 Vacances
 Vente
 Films
 Mon service militaire
 Contact
 Population

3  POPULATION ET SOCIÉTÉ

Bateaux de bambou à Java Dans de nombreuses communautés indonésiennes, les transports et les communications se font par voie fluviale, sur des bateaux de bambou traditionnels. 
 
Les îles de la Sonde ont connu des vagues successives de peuplements qui ont donné lieu à une mosaïque de peuples et de langues. Les populations sont pour la plupart d’origine indo-malaise et deutéro-malaise. Rien qu’à Sumatra, quatre groupes ethniques, constitués de quinze peuples différents, se partagent l’île : les Atchinais, les Garos, les Bataks et les Minangkabaus. À Java, les Javanais proprement dits occupent le centre de l’île, tandis que les Sundanais peuplent le pays de Sunda ; les Madurais sont représentés à Java et à Madura ; les Balinais occupent une place à part d’un point de vue religieux, l’hindouisme étant la religion dominante de l’île de Bali. Bornéo est peuplée par les Dayaks, Célèbes par des peuples proto-malais, les Alfours, les Toradjas, les Manadais, les Bugis et les Macassars, ces deux derniers étant des peuples d’origine deutéro-malaise. Les Moluques sont habitées par les Alfours et les Amboinais (christianisés). L’Irian Jaya est le domaine des Papous, qui sont près d’un million. Plusieurs millions de Chinois vivent aussi en Indonésie.

3.1  Démographie

L’Indonésie arrive au quatrième rang mondial pour la population, avec 200 500 000 habitants (estimation 1996), soit une densité de 104,8 habitants au km2. Près de 60 p. 100 des Indonésiens vivent à Java (plus de 107,5 millions d’habitants en 1990) et à Madura (environ 3 millions d’habitants), qui sont parmi les régions les plus densément peuplées du monde. En 1989, Sumatra comptait 36,9 millions d’habitants et Célèbes environ 12,6 millions.

Entre 1990 et 1995, le taux de croissance annuelle de la population a été de 1,6 p. 100. La mortalité infantile (40 p. 1 000) reste encore élevée. En 2002, le taux de natalité était de 21,90 p. 1 000, le taux de mortalité de 6,29 p. 1 000, et l’indice de fécondité à 2,54 enfants par femme. L’espérance de vie, estimée à 68,6 années, est la plus basse des pays insulaires d’Asie du Sud-Est. La population indonésienne est jeune, la part des moins de 15 ans s’élevant à 33 p. 100 et celle des personnes âgées de 65 ans et plus à 4,8 p. 100 seulement.

3.2  Découpage administratif et villes principales

Jakarta (Java) Située sur la côte septentrionale de l'île de Java, Jakarta est la capitale politique de l'Indonésie. C'est le premier port commercial et le plus grand centre industriel du pays. L'agglomération, qui comprend quelque 14 millions d'habitants, figure parmi les métropoles les plus peuplées du monde. La ville moderne, qui s'étend vers le sud, regroupe une grande partie des fonctions résidentielles, commerciales et politiques de la ville.
 
L’Indonésie est divisée en 27 provinces et districts : Aceh, Bali, Bengkulu, Sulawesi-Centre, Sulawesi-Nord, Sulawesi-Sud, Sulawesi-Sud-Est, Jakarta, Jambi, Yogyakarta, Irian Jaya, Java-Centre, Java-Est, Java-Ouest, Kalimantan-Centre, Kalimantan-Est, Kalimantan-Sud, Kalimantan-Ouest, Lampung, Maluku, Nusatenggara-Est, Nusatenggara-Ouest, Riau, Sumatra-Nord, Sumatra-Sud, Sumatra-Ouest et Timor-Est. Chacune des 27 provinces est administrée par un gouverneur, ainsi que par des organismes administratifs et législatifs locaux.

Les villes les plus importantes d’Indonésie sont situées à Java. Jakarta, avec une population de 8 222 515 habitants en 1990, est la capitale et le principal centre commercial et industriel du pays. Les autres grandes villes de Java sont Surabaya (2 473 272 habitants), Bandung (2 025 159 habitants) et Semarang (1 003 575 habitants). La première ville de Sumatra est Medan (1 685 272 habitants). Palembang vient ensuite, avec 1 085 475 habitants. Ujung Pandang, à Célèbes, Yogyakarta, à Java, et Banjarmasin, à Kalimantan, accueillent moins d’un million d’habitants.

3.3  Gouvernement et vie politique

L’Indonésie est une république constitutionnelle. Elle a proclamé en 1945 son indépendance vis-à-vis des Pays-Bas, qui à leur tour ont reconnu la République fédérale indonésienne (RIS) en 1949. L’année suivante, le système fédéral est aboli et le pays devient une république unitaire. Trois Constitutions provisoires ont défini la forme du gouvernement d’Indonésie. La première a été proclamée en 1945, la deuxième publiée en février 1950 et la troisième votée par la Chambre des représentants en août 1950. En 1959, la Constitution de 1945 est rétablie par décret présidentiel. Ses idéaux sont définis par la philosophie du Pancasila ou Cinq Piliers, à savoir la croyance en Dieu, l’humanisme, le nationalisme, la souveraineté du peuple et la justice sociale.

3.3.1  Pouvoir exécutif

Selon la Constitution de 1945, le chef de l’exécutif est un président élu pour un mandat de cinq ans par l’Assemblée consultative du peuple, le Madjelis Permusyawaratam Rakyat (1 000 membres), qui comprend en son sein le Parlement. Le président peut exercer plusieurs mandats. Il a un pouvoir étendu et peut gouverner par décret en cas d’urgence. C’est lui qui nomme et dirige les ministres.

3.3.2  Pouvoir législatif

Le pouvoir législatif est exercé par la Chambre des représentants, le Dewan Perwakilan Rakyat, qui approuve les lois et qui peut soumettre des projets de loi au président pour ratification. Le Parlement est formé de 400 membres élus représentant les partis politiques (462 aux élections législatives de juin 1999) et de 100 membres nommés choisis par le président au sein des forces armées (68 aux élections législatives de juin 1999).

L’Assemblée consultative du peuple est composée de tous les membres du Parlement, auxquels s’ajoutent 500 représentants du Golkar. Les attributions principales de cette Assemblée sont d’élire le président et le vice-président, et de déterminer les grandes lignes de la politique du gouvernement et de l’État. La Constitution exige que l’Assemblée se réunisse au moins une fois tous les cinq ans et que le Parlement siège une fois par an.

3.3.3  Partis politiques

L’Indonésie compte trois grands partis politiques (les seuls autorisés à participer aux scrutins électoraux avant 1998). Le plus important est le Golkar (abréviation de Golongan Karya, fédération de « groupes fonctionnels »), une alliance d’organisations socioprofessionnelles créée en 1964. Les autres sont le parti Persatuan Pembangunan, (PPP, « Parti de l’unité pour le développement »), datant de 1973, qui est une coalition musulmane, et le Parti démocratique indonésien (PDI, 1973), représentant des groupes nationalistes et chrétiens. La NU, Nahdatul Ulama (« Renaissance des ulémas »), si elle n’est pas à proprement parler un parti politique, est l’organisation confessionnelle musulmane la plus puissante, avec 30 millions de membres. Le Parti communiste indonésien (PKI), autrefois très influent, a été interdit en 1966 et n’a subsisté que clandestinement sous le règne de Suharto. La légalisation du multipartisme, en juin 1998, dès après la chute de Suharto, a favorisé l’apparition de nombreux nouveaux partis.

3.3.4  Défense nationale

Les forces armées d’Indonésie ont été unifiées en 1967 et placées sous l’administration du ministère de la Défense et de la Sécurité, lui-même contrôlé par le président sous le règne de Suharto. Depuis lors, l’institution militaire a exercé un contrôle décisif sur l’Indonésie. L’armée de terre, la marine et l’armée de l’air totalisent 297 000 hommes en 2001.

3.4  Langues et religions

Temple bouddhique de Prambanan (Java) La plaine de Prambanan, dans le centre de Java, regroupe un très grand nombre de sanctuaires (candi) bouddhiques datant du IXe siècle, construits sous la dynastie des Sailendra.
 
La liberté de religion est garantie par la Constitution. L’islam est pratiqué par plus de 85 p. 100 de la population. Parmi les autres groupes religieux, on compte plus de 17 millions de chrétiens, surtout des protestants, et plus de 1,5 million de bouddhistes, dont la plupart sont d’origine chinoise. L’hindouisme, supplanté par l’islam, est demeuré très présent à Bali.

Temple hindou (Bali) Le temple de Pura Besakih se trouve sur les contreforts du mont Agung, dans l'île de Bali, où l'hindouisme est resté la religion principale, contrairement au reste de l'Indonésie, dominé par l'islam.
 
Plus de cent langues sont parlées en Indonésie, mais la langue officielle bahasa indonesia est la plus répandue. Cette langue, qui appartient au groupe des langues malayo-polynésiennes, est très proche du malais

3.5  Éducation

En 1964, le gouvernement indonésien a mis en place un programme d’enseignement obligatoire pour tous les enfants âgés de 7 à 15 ans. Le système scolaire du pays s’inspire du système néerlandais, le cursus secondaire étant divisé entre les mathématiques, les langues et l’économie. Aujourd’hui, 60 p. 100 des 12-17 ans sont scolarisés. L’analphabétisme a considérablement reculé, il ne touchait plus que 18 p. 100 des adultes en 1990 contre 46 p. 100 en 1970.

En 1995, 2,30 millions d’étudiants fréquentaient les établissements d’enseignement supérieur. Les institutions accueillant le plus d’étudiants sont l’université d’Indonésie (1950), à Jakarta, l’université d’État de Pajajaran (1957), à Bandung, et l’université Gajah Mada (1949), à Yogyakarta.

Photos Pages 1 2 3

Description sur le pays 1 2 3 4

[index] [Vacances] [Vente] [Films] [Mon service militaire] [Contact]