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5.6 L’établissement d’une colonie britannique
5.6.1 Les bases de l’organisation
En 1763, l’Amérique du Nord britannique compte quatre régions distinctes. Trois d’entre elles, longuement disputées à la France, ont été conquises en 1713. Terre-Neuve est considérée comme une succession de ports de pêche. La région de la baie d’Hudson est une région sauvage où les compagnies bataillent pour le commerce des fourrures. L’Acadie, rebaptisée Nouvelle-Écosse, est largement peuplée de migrants venus de Nouvelle-Angleterre pour remplacer les Français exilés. Enfin, l’île du Prince-Édouard, annexée à la Nouvelle-Écosse, devient une colonie séparée en 1769.
En revanche, la conquête de la quatrième région, la Nouvelle-France, ou Québec, est plus difficile car elle est habitée par des colons français. Finalement, grâce à l’action de deux gouverneurs, James Murray et Guy Carleton, qui prônent une politique de tolérance, les Canadiens francophones obtiennent la garantie de la langue française, du droit civil (inspiré du droit français) et de la religion catholique. Cette décision est ensuite incorporée dans l’Acte de Québec, en 1774. Lors de la guerre de l’Indépendance américaine, des troupes américaines s’emparent de Montréal, en 1775. Échouant à prendre la ville de Québec, elles se retirent rapidement, avant d’être poursuivies et battues au lac Champlain.
À la fin de cette guerre, quelque 50 000 réfugiés loyalistes émigrent vers le territoire canadien et s’établissent en Nouvelle-Écosse et sur le cours supérieur du Saint-Laurent. Cette arrivée massive entraîne la création d’une nouvelle province, celle du Nouveau-Brunswick.
5.6.2 De l’Acte constitutionnel à l’Acte d’Union
En 1791, l’Acte constitutionnel du Canada est institué et divise le pays en deux parties : le Bas-Canada ou Québec (essentiellement français) et le Haut-Canada ou Ontario (majoritairement britannique). Les deux provinces sont dirigées par un lieutenant-gouverneur. Lors de la guerre anglo-américaine, entre 1812 et 1814, l’ensemble du Canada fait bloc autour de la Couronne britannique et le territoire subit les attaques américaines. La colonisation du Haut-Canada est prise en charge par la Compagnie du Canada, créée en 1825. Le début du XIXe siècle se caractérise par un essor démographique, en raison d’un fort accroissement naturel.
En 1837, devant le refus persistant de Londres d’accorder au Canada un régime parlementaire et à la suite de tensions religieuses, culturelles et politiques, les deux provinces se révoltent. Lors de cette crise sociale, deux hommes se détachent : William Lyon Mackenzie (Haut-Canada) et Louis Papineau (Bas-Canada). Cependant, face aux revendications d’autonomie, la Grande-Bretagne refuse de céder et écrase la rébellion.
Finalement, en 1840, le Parlement britannique vote l’Acte d’Union des deux colonies au sein de la province du Canada-Uni et donne à chacune une représentation égale dans le cadre d’une législature centralisée. Un gouvernement responsable est mis en place en 1849, par des réformateurs modérés, après une période de forte agitation. Les Canadiens francophones détiennent un pouvoir politique suffisant pour conserver leur langue et leurs institutions.
5.6.3 Progrès et tensions
Les années 1840-1860 se caractérisent par un considérable développement commercial et industriel qu’élargit encore le traité de réciprocité (1854-1866) signé avec les États-Unis.
En dépit de ces progrès, les tensions entre les deux communautés refont surface, en particulier au Canada-Uni. Les Canadiens francophones, soucieux de maintenir leur identité culturelle, font rétablir le français comme langue officielle en 1848. Cependant, entre 1860 et 1870, une crise économique frappe le pays, entraînant une instabilité politique. De plus, la guerre de Sécession (1861-1865) bouleverse l’équilibre politique de l’Amérique du Nord. Les colons craignent qu’en cas de victoire les Nordistes, irrités par le soutien discrètement apporté aux Sudistes par les entreprises britanniques, ne ripostent en envahissant les colonies de la Couronne (quelques raids américano-irlandais auront lieu, en effet, mais sans succès).
5.7 La fédération canadienne
Ces conflits donnent naissance à un mouvement en faveur de l’unification des colonies anglaises d’Amérique du Nord demeurées fidèles à la Grande-Bretagne. Un gouvernement de coalition est constitué, en 1864, avec sir Georges Étienne Cartier et sir John Alexander Macdonald, et une conférence, réunie à Québec en octobre de la même année, élabore réellement la fédération. Le projet suscite l’objection de nombreux habitants des Provinces maritimes, mais la Grande-Bretagne, espérant renforcer son territoire face à la suprématie croissante des États-Unis, lui apporte son soutien. Les résolutions de Québec, légèrement modifiées, aboutissent à l’Acte de l’Amérique du Nord britannique, adopté par le Parlement britannique en mars 1867 et proclamé au Canada le 1er juillet 1867. C’est la première fois qu’une colonie parvient à s’autogouverner sans quitter l’Empire.
Le dominion du Canada résulte de l’union, en une fédération, de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick, du Québec (Bas-Canada) et de l’Ontario (Haut-Canada). L’île du Prince-Édouard et Terre-Neuve refusent d’y adhérer. Le dominion reste soumis à la pleine autorité de la Couronne, qui délègue son pouvoir à un gouverneur. Les gouvernements provinciaux, sous la supervision du pouvoir fédéral, reçoivent des attributions pour développer leurs propres ressources et établir leurs propres institutions sociales. Les Canadiens de langue anglaise considèrent que le nouveau régime mène à l’émergence d’une nouvelle nationalité et les protège mieux contre les visées expansionnistes des Américains. Les Canadiens français, eux, le voient plutôt comme la garantie de l’autonomie de leur province dans l’orientation des domaines législatifs — recouvrés grâce à la cessation du gouvernement d’Union entre le Haut et le Bas-Canada (1840-1867). Ce malentendu sur la nature du fédéralisme contribuera pour beaucoup aux frictions et tensions qui, quelques années plus tard, commenceront à se manifester entre le Québec et le gouvernement central.
5.8 L’expansion territoriale et la « politique nationale » de Macdonald
5.8.1 Le premier mandat de Macdonald
Sir John Alexander Macdonald, conservateur élu Premier ministre en 1867, s’attache alors à la construction de la nation. Il étend le territoire canadien au nord et à l’ouest par l’achat de la terre de Rupert et des Territoires du Nord-Ouest, qui sont la propriété de la Compagnie de la baie d’Hudson (1870) ; l’exploration de l’archipel Arctique doit également permettre au Canada d’obtenir la souveraineté sur ces îles.
En 1869, les Amérindiens et les métis du Canada, soutenus par Louis David Riel, craignant de perdre leurs avantages, se révoltent contre l’expansion coloniale des Européens sur le territoire canadien et contre l’autorité fédérale. En 1884-1885, Riel prend la tête d’un second soulèvement. Ses troupes sont écrasées par l’armée fédérale, et il sera pendu ; cette pendaison soulèvera un tollé au Québec, où Riel symbolise la cause catholique et française.
Cependant, l’expansion canadienne continue : Macdonald réunit le Manitoba (1870), la Colombie-Britannique (1871) et l’île du Prince-Édouard (1873). Le Manitoba est exploré par des expéditions navales espagnoles et britanniques au XVIIIe siècle. Ouvert au commerce des fourrures, grâce aux efforts notamment de sir Alexander Mackenzie, il est submergé par le flux des chercheurs d’or européens et américains dans les années 1860. Macdonald promet le financement fédéral d’une liaison ferroviaire entre la Colombie-Britannique et l’est du territoire. Grâce à cette promesse, la Colombie-Britannique se joint à la Confédération canadienne. Ces liaisons sont, en effet, nécessaires pour cimenter la nation.
5.8.2 La révolution ferroviaire
Le gouvernement finance donc l’Intercolonial Railway to the Maritimes et engage sir Allan Hugh, un entrepreneur soutenu financièrement par les États-Unis, pour remplir la difficile et coûteuse mission de construire une ligne de chemin de fer à travers la Prairie et les Rocheuses jusqu’à la côte : c’est la ligne du Transcontinental. En 1873, il apparaît pourtant que les financiers américains ont prévu de construire la ligne partiellement aux États-Unis afin de rendre le commerce canadien dépendant des intérêts américains et de placer ces régions sous l’influence politique des États-Unis. En outre, le versement de pots-de-vin est découvert. Le scandale du Pacifique entraîne la chute du gouvernement Macdonald et sera sanctionné par une victoire libérale aux élections de 1874.
5.8.3 La « politique nationale »
Construction d'un chemin de fer Donald Smith, directeur de la compagnie, pose le dernier rail du Canadian Pacific Railway en novembre 1885. Les liaisons ferroviaires ont joué un rôle majeur dans l'aménagement du territoire canadien. Le triomphe libéral est cependant de courte durée. Le début d’une dépression économique, que les libéraux dirigés par Alexander Mackenzie ne peuvent juguler, entraîne le retour au pouvoir de Macdonald. Celui-ci est réélu en 1878, en promettant une « politique nationale » qui rendra le Canada autonome sur le plan économique. Il entreprend de constituer un marché reliant l’est et l’ouest avec un centre industriel au Québec et dans l’Ontario et une région agricole dans la Prairie. Il impose également des tarifs douaniers sur les importations, dans le cadre d’une politique protectionniste, afin de favoriser l’industrie, et il encourage le peuplement de la Prairie, dès l’achèvement du chemin de fer, en 1885.
Exploit technique, financier et politique de premier plan, le Canadian Pacific Railway est l’élément déterminant qui permet l’établissement et le maintien d’une nation transcontinentale. De plus, l’établissement de voies ferrées rend possible l’extension du peuplement, longtemps retardé par obstacles naturels.
Au cours de cette période, le dominion subit des changements sociaux considérables. Dans les vastes territoires de l’Ouest, les Amérindiens sont confinés dans des réserves à la suite de traités leur offrant de l’argent, des fournitures et une aide agricole en échange de leurs terres. Dans l’est du pays, les villes et les industries se développent rapidement, donnant naissance à une classe ouvrière urbaine. Dès lors, un nouveau tissu d’églises, d’écoles et de grands magasins se crée en réponse aux besoins de cette nouvelle population. Par le biais de la presse, la classe moyenne entreprend alors une croisade morale en vue de « victorianiser » la société, en luttant contre le trafic d’alcool, la prostitution et le jeu, en s’opposant à la littérature « impure » et en insistant sur l’enseignement de la morale dans les écoles.
5.9 Le gouvernement de Laurier
5.9.1 La croissance économique
Après la mort de Macdonald, en 1891, les élections de 1896 sont remportées par les libéraux, sous la conduite du Canadien francophone sir Wilfrid Laurier. Il s’ensuit une période de prospérité au cours de laquelle Laurier poursuit la politique nationale de Macdonald, en préservant l’autonomie du Canada, liée à une expansion industrielle accélérée.
Le pays attire quantité d’émigrants venus de Grande-Bretagne, d’Europe centrale et d’Europe de l’Est, ainsi que des États-Unis, où les terres disponibles commencent à se faire rares. La Prairie est finalement occupée et devient le grenier à blé du territoire canadien ; l’Alberta et la Saskatchewan acquièrent le statut de province en 1905. Deux nouvelles lignes ferroviaires transcontinentales sont construites pour desservir la région de la Prairie. De plus, des entrepreneurs privés, avec l’aide des provinces, étendent le chemin de fer vers le nord de l’Ontario et le Québec, où l’on a découvert de l’or, de l’argent et d’autres métaux.
5.9.2 Les conséquences
Cette rapide croissance économique et ses conséquences sur l’évolution de la société provoquent des réactions contrastées. Certains préconisent une modernisation de la vie politique et du système administratif, ainsi que de profondes réformes dans l’organisation de la santé publique et de la protection sociale. D’autres s’inquiètent de l’afflux des immigrés et de l’américanisation du pays.
5.9.3 Le poids des Canadiens francophones
Outre ces nouveaux sujets de discorde, les anciennes frictions entre communautés se ravivent une nouvelle fois. S’opposant à l’établissement d’un système scolaire anglais unique dans le Manitoba (1890) et dans les nouvelles provinces, ainsi qu’à un appui militaire — même limité — à la Grande-Bretagne lors de la guerre des Boers, les Canadiens francophones renouvellent leurs revendications d’autonomie. Laurier opte pour des solutions de compromis. Comme le Premier ministre négocie avec les États-Unis un nouvel accord de commerce bilatéral qui semble augmenter l’influence américaine, les Canadiens francophones et les milieux économiques le mettent en échec aux élections de 1911.
5.10 La Première Guerre mondiale
5.10.1 L’effort de guerre
Sir Robert Laird Borden, le nouveau Premier ministre conservateur, est ouvert aux demandes de réformes, mais l’attention de son gouvernement est bientôt accaparée par la Première Guerre mondiale. L’effort de guerre canadien est impressionnant. Le pays, alors composé de 8 millions d’habitants, envoie 600 000 Canadiens sur le front, d’abord sous commandement britannique puis, dès 1916, sous commandement canadien ; environ un dixième de ces hommes trouvent la mort outre-Atlantique et 150 000 sont blessés. L’autonomie du Canada dans les affaires extérieures trouve son expression dans sa participation indépendante à la conférence de paix de Paris, en 1919, conférence au cours de laquelle le traité de Versailles est négocié. Peu après, le Canada adhère à la Société des Nations (SDN).
5.10.2 La situation intérieure
Sur le plan intérieur, cependant, l’effort de guerre a miné l’unité nationale. En effet, les Canadiens francophones se sont farouchement opposés à la décision de Borden d’imposer une conscription de guerre ; pour contrecarrer cette opposition, le Premier ministre tente une fusion entre le Parti conservateur et le Parti libéral. Le gouvernement éclate finalement en deux factions : les unionistes (à majorité anglophone) et les libéraux francophones. Les premiers dominent les élections de 1917, remportant toutes les provinces, hormis le Québec.
Le gouvernement unioniste accorde le droit de vote aux femmes en 1918 et adopte, pendant une courte période, des mesures prohibitionnistes bannissant les boissons alcoolisées. Mais les finances de l’État ont été mises à mal par l’effort de guerre. L’inflation enregistrée pendant la guerre et la dépression qui s’ensuit ravivent les tensions entre les différentes classes sociales. Ainsi, en 1919, Winnipeg est frappée par une grève générale, et les fermiers de l’Ontario et des régions occidentales, pris en tenailles entre le coût élevé des produits manufacturés et la chute des cours du blé, se révoltent contre les partis établis. Ils forment un nouveau mouvement politique : le Parti progressiste national, qui conquiert les provinces de la Prairie, lors des élections de 1921. Les progressistes apportent alors un soutien limité aux libéraux, leur permettant de constituer un gouvernement de minorité.
5.11 Le gouvernement de Mackenzie King Les années vingt sont marquées par la prospérité, surtout dans les villes. Ces dernières attirent une jeunesse rurale qui veut échapper aux rudes conditions de la ferme et profiter du développement de l’industrialisation et de l’amélioration du niveau de vie.
Le nouveau Premier ministre libéral, originaire de l’Ontario, William Lyon Mackenzie King, profite du nouveau climat de confiance et de bien-être pour renforcer l’union de la nation. Il réclame le droit pour le Canada de déterminer sa propre politique, à l’égal du Royaume-Uni : ce droit est reconnu à la conférence impériale de 1926 — où il est déclaré que la Grande-Bretagne et les dominions sont des « collectivités autonomes de statut égal » — et confirmé, en 1931, par le statut de Westminster qui établit une association d’États indépendants : le Commonwealth. La défense de l’autonomie reçoit l’assentiment, tant des Canadiens francophones que des Canadiens de l’Ouest.
De plus, Mackenzie King donne partiellement satisfaction aux fermiers en réduisant modérément les tarifs douaniers ; il obtient également l’appui des milieux d’affaires grâce à la prudence de sa gestion financière ; il reçoit même les éloges des réformateurs pour l’adoption de l’Acte sur les pensions (1927). Les conservateurs ne représentent qu’une minorité et les progressistes sont en déclin.
5.12 La crise de 1929
À partir de 1929 et pendant quatre ans, la crise économique mondiale ébranle les fondements de la nation. Le produit national brut (PNB) chute de 6,1 milliards de dollars, en 1929, à 3,5 milliards à peine en 1933. La valeur de la production industrielle se trouve réduite de moitié. En 1933, près du quart de la population active est sans emploi. Les provinces occidentales, déjà frappées par la sécheresse, voient le prix des céréales chuter et les exportations reculer. De nombreuses entreprises font faillite ; les salaires et les revenus dégringolent.
5.12.1 Le gouvernement de Bennett
Aux élections de 1930, les Canadiens choisissent le conservateur Richard Bedford Bennett, qui propose un programme de mesures d’urgence. Celui-ci augmente les dotations des provinces pour l’aide aux chômeurs. Il accroît sensiblement les tarifs douaniers afin de protéger l’industrie et d’obtenir des concessions des pays étrangers ; lors de la conférence économique impériale d’Ottawa, en 1932, il négocie des accords commerciaux privilégiés avec la Grande-Bretagne et avec les autres pays du Commonwealth. Bennett élargit la sphère d’intervention du gouvernement par la création de la chaîne canadienne Radio Broadcasting Commission (1932), de la Banque centralisée du Canada (1934) et d’un Conseil du blé (1935).
Cependant, l’économie ne se redressant toujours pas, le Premier ministre annonce, en 1935, un ensemble de réformes plus radicale semblable au New Deal américain : assurance chômage, assurance maladie, réduction du temps de travail, programmes d’emploi, salaire minimal, codes industriels et planification économique.
5.12.2 Le second mandat de Mackenzie King
La politique de Bennett n’est pas suffisante, et nombre d’électeurs se tournent alors vers de nouveaux partis, qui promettent des solutions à la dépression : le parti de la Reconstruction, une dissidence conservatrice, la CCF (Cooperative Commonwealth Federation), un groupe socialiste et le parti du Crédit social, un mouvement radical de droite installé dans l’Alberta. C’est pratiquement à défaut d’une autre solution que Mackenzie King et les libéraux remportent les élections de 1935.
Mackenzie King décide d’abandonner le New Deal de Bennett, qui est finalement déclaré inconstitutionnel, en 1937, par le Conseil privé britannique (qui était alors la cour d’appel finale). Il élabore, en revanche, un nouveau traité de réciprocité avec les États-Unis (1938), nationalise entièrement la Banque du Canada et, afin de régulariser le commerce agricole, institue la Commission canadienne du blé. Éludant les revendications des provinces qui demandent des moyens accrus pour les programmes d’aide sociale, il instaure la commission royale Rowell-Sirois (1937) qui enquête sur les relations entre le pouvoir fédéral et les provinces, et recommande la responsabilité fédérale pour nombre de services sociaux provinciaux et une répartition plus équitable des revenus. |
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