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3  POPULATION ET SOCIÉTÉ

3.1  Démographie

En 2002, le Canada comptait 31,9 millions d'habitants. La majeure partie de la population occupe une bande de territoire relativement étroite le long de la frontière avec les États-Unis, les provinces du Québec et de l’Ontario, la Prairie, les Provinces atlantiques et l’intérieur de la Colombie-Britannique. Environ 60 p. 100 des habitants sont concentrés sur à peine 3 p. 100 du territoire. Partout ailleurs, que ce soit dans le Yukon ou dans les Territoires du Nord-Ouest ou le Nunavut, l’habitat est très clairsemé : la densité était de 3 habitants au km² en 2002. En 2000, environ 77 p. 100 des Canadiens vivaient dans les villes.

La croissance annuelle a été de 1,28 p. 100 en moyenne de 1990 à 1995. En établissant une projection sur les années 1995-2000, le taux de natalité est estimé à 14,1 p. 1 000 et le taux de mortalité à 7,7 p. 1 000. Les moins de 15 ans devraient représenter 21 p. 100 de la population totale et les plus de 65 ans, 12 p. 100. Entre 1990 et 1995, l’indice de fécondité représentait 1,86 enfant par femme, contre 1,6 en 1998. En 1998, la mortalité infantile était faible : 7 p. 1 000 ; l’espérance de vie se situait dans la moyenne de celle des grands pays industrialisés, soit 78,5 ans.

3.2  Découpage administratif et villes principales  

Montréal (Canada) Montréal est le centre industriel, financier, commercial et culturel de la province de Québec, au Canada. C'est également une des villes francophones les plus importantes du pays.

Ottawa (Ontario) Capitale fédérale du Canada, dans la province de l'Ontario, Ottawa est le centre administratif, politique, économique et culturel du pays. Le Parlement, centre du pouvoir législatif, fut érigé entre 1859 et 1865, avant d'être restauré en 1916. Son architecture est d'inspiration néogothique.

Le pays est subdivisé en dix provinces (Alberta, Colombie-Britannique, Manitoba, Nouveau-Brunswick, Terre-Neuve, Nouvelle-Écosse, Ontario, île du Prince-Édouard, Québec et Saskatchewan) et en trois territoires (Territoires du Nord-Ouest, Yukon et Nunavut). Ce troisième territoire, dont le nom esquimau signifie « notre terre », a été créé en avril 1999. Situé dans le Grand Nord canadien, il reconnaît l’autonomie territoriale des Inuits.

Edmonton (Canada) Capitale de la province d'Alberta, au Canada, Edmonton est un centre industriel dont les activités commerciales et de loisirs sont regroupées au sein du plus vaste complexe couvert de l'Amérique du Nord, le West Edmonton Mall, inauguré en 1981.

Calgary (Canada) Au pied des montagnes Rocheuses s'élèvent les gratte-ciel de la ville de Calgary, dans la province canadienne d'Alberta. Sur la gauche se dresse la Calgary Tower, une tour qui culmine à 190 m et qui abrita la flamme olympique pendant les jeux de 1988.
 
Les principales villes du Canada sont Toronto (Ontario, 640 000 habitants), ville portuaire et manufacturière ; Montréal (Québec, 1 015 000 habitants), port et important centre commercial ; Vancouver (Colombie-Britannique, 1 500 000 habitants), centre ferroviaire, port marchand et ville industrielle ; Ottawa (Ontario, 357 457 habitants), capitale fédérale du Canada et centre institutionnel ; Winnipeg (Manitoba, 652 354 habitants), important marché céréalier et nœud ferroviaire ; Edmonton (Alberta, 616 741 habitants), centre agricole et pétrolier ; Québec (Québec, 645 550 habitants), ville portuaire et industrielle, cité culturelle et touristique ; Hamilton (Ontario, 318 500 habitants), centre maritime et industriel ; Calgary (Alberta, 744 033 habitants), centre de transport, minier et agricole ; Saint Catharines (Ontario, 96 500 habitants), centre industriel et commercial ; Kitchener (Ontario, 110 950 habitants), ville manufacturière ; Halifax (Nouvelle-Écosse, 320 501 habitants), port maritime et ville industrielle.

3.3  Institutions et vie politique

3.3.1  Constitution de l’État fédéral

La loi constitutionnelle de 1982 octroie au Canada la pleine autorité sur sa Constitution. Auparavant, l’Acte de l’Amérique du Nord britannique de 1867, qui a fédéré le Canada au moment où il était encore une colonie de la Grande-Bretagne, réservait au Parlement britannique un certain contrôle sur cette Constitution. À l’occasion de ce « rapatriement », le gouvernement fédéral de Pierre Elliott Trudeau demande et obtient de la Grande-Bretagne l’addition d’une Charte des droits et des libertés à la future Constitution canadienne, pour garantir aux citoyens un certain nombre de libertés fondamentales — telles que la liberté de conscience ou les droits démocratiques. Le Québec s’oppose fermement à cette démarche. Lors de la campagne référendaire de mai 1980, les chefs fédéralistes promettent de « renouveler » le régime si le « Non » l’emporte — ce qui sera le cas. Du point de vue du Québec, non seulement la Charte contredit cet engagement, mais, axée sur la protection des droits individuels (par opposition aux droits collectifs), elle réduit les pouvoirs constitutionnels de la province sans le consentement de son Assemblée nationale, notamment en ce qui concerne la promotion de la langue française. Pour calmer les appréhensions de certaines provinces, dont le Québec, qui craignent l’avènement d’un « gouvernement des juges », les autorités fédérales consentent à ce que la Charte renferme une disposition permettant au Parlement ou aux organes législatifs provinciaux de mettre une loi en vigueur, même si elle est en contradiction avec une clause de la Charte. Cependant, les autorités fédérales enlèvent de la portée de la disposition dérogatoire une grande partie de la politique linguistique québécoise qui, depuis 1977, favorisant ouvertement le français, déplaît à la minorité anglophone du Québec et aux autres Canadiens. L’attitude du gouvernement central à l’occasion du « rapatriement » et l’adhésion des provinces anglophones à cette attitude aggravent le malaise politique qui existe déjà entre le Québec et le reste du Canada.

Le Canada est une union fédérale, au sein de laquelle les pouvoirs sont répartis entre le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux. Des tensions persistent néanmoins entre ces deux instances quant à la juste répartition de ces pouvoirs. Parmi les attributions des gouvernements provinciaux figurent l’enseignement, la santé publique, les droits de propriété et les droits civils provinciaux, la taxation locale, les richesses naturelles, la réglementation du commerce local et l’emprunt. Dans certains domaines, tels que l’immigration et l’agriculture, les deux gouvernements exercent une juridiction conjointe. Enfin, une loi fédérale, stipule que le gouvernement d’Ottawa appliquera le veto qu’il est désormais seul à détenir en vertu de la Constitution de 1982 aux amendements constitutionnels. Cette loi a été adoptée au début de 1996 en réaction à la crise provoquée par le résultat serré du référendum québécois d’octobre 1995.

3.3.2  Pouvoir exécutif

Le chef de l’État est le souverain britannique, représenté au Canada par un gouverneur général ; le chef du parti qui remporte les élections devient le Premier ministre, responsable devant le Parlement.

3.3.3  Pouvoir législatif

Le Parlement canadien se compose de deux Chambres : le Sénat (ou Chambre haute), qui compte 104 membres, nommés par le gouverneur général sur avis du Premier ministre, et la Chambre des communes (ou Chambre basse), qui compte 301 membres. Les sénateurs sont nommés à vie, tandis que les membres de la Chambre sont élus pour cinq ans au suffrage universel. Les lois doivent être approuvées par les deux Chambres et signées par le gouverneur général.

3.3.4  Pouvoir judiciaire

Le système judiciaire canadien est dérivé du droit coutumier anglais, hormis au Québec, où le système provincial de droit civil est fondé sur le Code Napoléon. Au niveau fédéral, le pouvoir judiciaire est aux mains de la Cour suprême du Canada, composée d’un président et de neuf juges, dont trois doivent provenir du Québec. Cette cour siège à Ottawa et constitue la juridiction d’appel finale pour toutes les affaires civiles, criminelles et constitutionnelles. Une autre juridiction, la Cour fédérale du Canada, se compose d’une chambre de première instance et d’une cour d’appel. Les provinces possèdent également leurs propres tribunaux.

3.3.5  Gouvernement local

Le souverain est représenté, dans chacune des dix provinces du Canada, par un lieutenant-gouverneur, nommé par le gouverneur général, sur avis du Premier ministre. Le chef du gouvernement de chaque province est le Premier ministre, qui est responsable devant le Parlement provincial, monocaméral. Le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest sont gouvernés par des commissaires, nommés par le gouvernement fédéral. Ils sont assistés, dans les Territoires du Nord-Ouest, par une Assemblée législative et, dans le Yukon, par un Conseil et un Parlement élus. Le Nunavut, créé en avril 1999, possède une Assemblée nationale élue au suffrage universel, un gouvernement qui en est issu ainsi qu’un Premier ministre.

3.3.6  Partis politiques

Depuis le XIXe siècle, les partis politiques nationaux les plus puissants ont été traditionnellement le Parti libéral et le Parti conservateur (devenu en 1942 le Parti progressiste conservateur), symbolisant le bipartisme canadien. Cependant, au début des années quatre-vingt-dix, le paysage politique s’est transformé et de nouvelles formations se sont implantées. Ainsi, le Nouveau Parti démocratique (New Democratic Party) a pris à son compte les valeurs de la démocratie sociale et les droits des organisations ouvrières ; il a trouvé son électorat dans l’Ontario et les provinces de l’Ouest. Le Parti réformiste (Reform Party), actif en Alberta, représente la tendance la plus conservatrice du Canada anglophone. Le Bloc québécois milite pour la souveraineté du Québec. Dans une certaine mesure, ce parti est le bras fédéral du Parti québécois, fondé par René Lévesque.

3.3.7  Défense nationale

Les origines de l’armée canadienne remontent au XVIIe siècle, à l’époque où les colons cherchaient à se protéger des incursions indiennes. Aujourd’hui, les forces armées canadiennes sont intégrées et placées sous le contrôle du chef d’état-major, qui dépend du ministre de la Défense nationale. En 1997, la marine comptait 9 400 hommes, l’aviation 14 600 et l’armée de terre 22 000 ; chiffres auxquels il faut ajouter 23 100 soldats répartis entre les services communs.

Le Canada est membre de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et lui fournit des troupes aériennes et terrestres, les Forces canadiennes en Europe. Le Canada contribue également aux forces de maintien de la paix des Nations unies. En 2000, 1,2 p. 100 du produit intérieur brut (PIB) était consacré à la défense.

3.4  Langues et religions

3.4.1  Découpage ethno-linguistique

Le Canada étant traditionnellement un pays d’immigration, sa population est diversifiée. Environ 34 p. 100 des Canadiens sont d’origine britannique. La population d’origine française représente 28 p. 100 de l’ensemble. La majorité des Canadiens francophones vit au Québec, où ils représentent environ 80 p. 100 de la population ; ils sont également présents en grand nombre dans l’Ontario et au Nouveau-Brunswick (Acadiens) et, dans une moindre mesure, dans les autres provinces.

Depuis les années quatre-vingt, la proportion d’Asiatiques, immigrés principalement de Hong Kong, augmente au sein de la population canadienne. Le reste des habitants est originaire d’Allemagne, d’Italie, d’Ukraine, des Pays-Bas, de Pologne, de Hongrie et de Grèce.

Les peuples autochtones représentent près de 4 p. 100 de la population canadienne et sont essentiellement des Amérindiens (Algonquins, Iroquois, Salishans et Athabascans) et des Inuits, qui constituent 0,3 p. 100 de la population.

3.4.2  Langues

Le Canada possède deux langues officielles : l’anglais et le français. Une minorité d’Amérindiens utilise encore sa propre langue.

Depuis les années soixante, de nombreuses lois ont été votées au Québec sur le statut de la langue française. C’est, tout d’abord, la loi 63 en 1969, qui promeut l’usage du français, puis la loi 22 en 1974, qui proclame le français langue officielle du Québec — et qui mécontente francophones et anglophones. Cependant, en 1977, le gouvernement de René Lévesque va encore plus loin, en faisant voter la loi 101, affirmant la primauté du français dans tous les domaines. Cette loi sera contestée devant les tribunaux et la Cour suprême canadienne par les fédéralistes. Enfin, en 1993, sous le gouvernement libéral de Robert Bourassa, est votée la loi 86, permettant l’affichage extérieur et intérieur dans les deux langues, mais avec prépondérance du français.

3.4.3  Religions

La plus importante communauté religieuse du Canada est celle des catholiques, dont près de la moitié vit au Québec. En 1991, ils représentaient 45,2 p. 100 de la population. La principale communauté protestante est l’Église unifiée du Canada, suivie par l’Église anglicane du Canada, soit 36,2 p. 100. Les autres groupes religieux importants sont les presbytériens, les luthériens, les baptistes, les orthodoxes, les juifs et les pentecôtistes. Les autres appartenances religieuses, représentées en moindre nombre, comprennent les musulmans, les hindous et les sikhs.

3.5  Éducation

Le système éducatif canadien associe les traditions anglo-saxonnes (britanniques et américaines) et la tradition française, plus particulièrement au Québec (voir enseignement au Québec). La langue d’enseignement est l’anglais ou le français, certains établissements proposant des cours dans les deux langues. Chacune des dix provinces est responsable de la mise en œuvre et de la gestion de son propre système scolaire. En 1992, 7,6 p. 100 du produit intérieur brut (PIB) est consacré à l’éducation.

Les premières grandes universités apparaissent au début du XIXe siècle, tout d’abord McGill, à Montréal, en 1821, puis celle d’Ottawa en 1848 et de Toronto en 1850, auxquelles il faut ajouter l’université de Montréal et l’université Laval, à Québec. Depuis 1945, l’enseignement supérieur a connu une forte expansion. Le système universitaire est financé à la fois par le gouvernement fédéral et par les gouvernements provinciaux. Les universités restent les principaux centres d’enseignement supérieur, mais le nombre d’institutions postsecondaires non universitaires, en particulier les collèges confessionnels, a fortement augmenté ces dernières années.

3.6  Arts et vie culturelle

Safdie (Moshe), Musée des Beaux-Arts (Ottawa) Capitale fédérale du Canada, Ottawa abrite le musée des Beaux-Arts, réalisé d'après les plans de Moshe Safdie. Riche en tableaux et autres œuvres d'art canadien, le musée possède également de nombreuses pièces des écoles allemandes, italiennes et néerlandaises. 
 
L’État fédéral encourage particulièrement les arts par le biais du Conseil des arts du Canada (Canada Council), fondé en 1957, qui octroie des bourses et des dons. Il favorise les politiques de décentralisation qui mettent les ressources culturelles à la portée des communautés les plus isolées. Depuis les années soixante-dix, l’État observe une politique multiculturelle visant à l’expression des diverses influences qui composent le kaléidoscope de la vie culturelle au Canada, y compris les cultures amérindiennes et inuits. Cet héritage multiculturel se retrouve dans le musée canadien de la Civilisation situé à Hull, au Québec, ainsi qu’au Royal British Columbia Museum, à Victoria, où sont conservés de nombreux objets d’artisanat indien. L’Académie canadienne française, une société de gens de lettres et d’artistes, est chargée de promouvoir la culture et la littérature françaises au Québec.

En outre, l’institution du mouvement des Jeunesses musicales permet à tous les jeunes Canadiens de suivre une formation musicale. L’opéra occupe une place prédominante, avec la Canadian Opera Company et de nombreux festivals, tel le festival international de Vancouver. Enfin, les métropoles canadiennes accueillent souvent des orchestres tels que l’Orchestre symphonique de Toronto, institué en 1923, ou l’Orchestre symphonique de Montréal, créé en 1934.

La danse est également promue à travers les diverses troupes comme le National Ballet of Canada, à Toronto, le Royal Winnipeg Ballet et les Grands Ballets canadiens.

3.7  Médias

Au début des années quatre-vingt-dix, l’entreprise publique Canadian Broadcasting Corporation (CBC) possède et administre 65 stations de radio ; le pays compte 695 chaînes de radio et 116 télévisions privées. Radio-Canada, créée en 1936, regroupe à la fois des chaînes de télévision et des stations de radio.

Le service téléphonique intérieur est essentiellement assuré par Telecom Canada, un consortium regroupant neuf entreprises de téléphone et englobant Telesat Canada, fondée en 1969, pour offrir des services de communications par satellite.

Plus d’une centaine de quotidiens paraissent au Canada. Les titres les plus lus sont le Calgary Herald, l’Edmonton Journal, la Province (Vancouver), le Vancouver Sun, le Winnipeg Free Press, le Globe and Mail (Toronto), le Toronto Star, le Toronto Sun et, à Montréal, le Journal de Montréal. La moitié de ces journaux appartiennent à deux grands groupes financiers : Thomson et Southam.

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