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4.2.4  Le déficit de terres

Bien que de nouvelles surfaces aient été ensemencées (notamment en Mandchourie et dans la Chine du Nord-Ouest), la diminution des terres cultivées (souvent affectées à d’autres usages), combinée avec la démographie galopante, fut plus rapide. Ainsi, la moyenne des terres cultivées par habitant est passée de 0,18 ha en 1949 à 0,11 ha en 1979.

Entre 1949 et 1986, les paysans ont défriché 251 000 km2 tandis que 407 000 km2 disparaissaient, soit un déficit de 156 000 km2. En 1989, la Chine avait ainsi perdu 170 000 km2 de terres arables. Deux phénomènes expliquent cette perte. Le premier est imputable à l’Homme (urbanisation, infrastructures, industrialisation, etc.). Le second, d’ordre naturel, concerne l’érosion des sols, la désertification et la déforestation qui modifient les conditions de drainage. Pour lutter contre ces atteintes, des travaux d’irrigation ont été menés (nord-ouest de l’Hubei par exemple) et près de 50 p. 100 des terres sont aujourd’hui irriguées. Toutefois, le réseau d’irrigation, très complexe, nécessite un entretien permanent et contraignant. Enfin, le reboisement contribue efficacement à lutter contre les inondations qui ravagent les champs, comme celles de 1994.

Les quelques centaines de milliers de kilomètres carrés potentiellement utilisables, à l’ouest et au nord-est, ne suffiraient pas à compenser ce déficit chronique de terres agricoles. C’est pourquoi l’agriculture chinoise privilégie aujourd’hui le rendement.

4.2.5  Principales régions agricoles

Le riz est surtout cultivé au sud de la rivière Huai, notamment dans les bassins du bas et du moyen Yang-tseu-kiang, dans le delta du Zhu jiang (région de Canton) et dans le Bassin rouge du Sichuan. Le blé domine au nord de la rivière Huai. Les principales zones céréalières sont la Grande Plaine du Nord, les vallées du Wei he et du Fen he, et les hauts plateaux lœssiques aménagés en terrasses. Le maïs est cultivé essentiellement dans le nord et le nord-est.

L’avoine abonde surtout en Mongolie-Intérieure et dans l’ouest (Tibet). La patate douce prédomine dans le sud, la pomme de terre dans le nord. Les fruits vont des espèces tropicales telles que les ananas et les bananes (île de Hainan) aux pommes et aux poires (Liaoning, Shandong), en passant par les agrumes (dans le sud).

La moyenne vallée du Yang-tseu-kiang et les provinces méridionales du Fujian et du Zhejiang sont les grandes régions productrices de thé. La canne à sucre est cultivée principalement dans le Guangdong et le Sichuan, la betterave sucrière dans le Heilongjiang et en Mongolie-Intérieure. Le coton, qui peut pousser quasiment partout en Chine, concerne en priorité la Grande Plaine du Nord (environ 50 p. 100 de la production), les régions de lœss, ainsi que le delta et le bassin moyen du Yang-tseu-kiang. La sériciculture est répandue dans les régions centrales et méridionales, notamment dans le delta du Yang-tseu-kiang.

On peut également citer les principales zones de culture du soja (Nord, Mandchourie), de l’arachide (Shandong, Hebei, Guangdong, Guangxi, Liaoning, etc.), du colza (cours inférieur du Yang-tseu-kiang, bassin du Sichuan), de la ramie (bassin du Yang-tseu-kiang), du lin (Nord), du jute (Zhejiang, Guangdong) et de l’huile d’abrasin (dont 50 p. 100 de la production provient du Sichuan).

Enfin, la Chine possède 313 330 km2 de prés. Les pâturages naturels sont principalement situés en Mongolie-Intérieure (bœuf, cheval de Sanhe, mouton mongol), autour des massifs du Tian shan et de l’Altaï (cheval d’Ili, mouton à toison fine du Xinjiang, etc.) et sur le plateau du Tibet (yack). Dans l’ouest et le nord semi-désertiques, l’élevage des ovins, très souvent extensif, représente une ressource traditionnelle pour les populations semi-nomades. La plupart des troupeaux, dans ces régions, sont constitués de moutons, de chèvres et de chameaux.

4.2.6  Pêche et pisciculture

Avec 20,72 millions de t de prises en 1994 (3,6 fois plus qu’en 1987), la Chine est le 1er producteur mondial de poissons, l’élevage en eau douce représentant 40 p. 100 de la production.

La pisciculture est déterminante, car elle fournit un revenu complémentaire aux agriculteurs. C’est pourquoi l’État encourage cette forme d’activité depuis 1984. Elle se pratique dans des étangs et dans les bassins de retenue jouxtant les champs et les rizières. Les principales régions productrices se situent à proximité des villes, dans les bassins moyen et inférieur du Yang-tseu-kiang et dans le delta du Zhu jiang. L’élevage des carpes, véritable tradition millénaire, est une activité dominante.

Toujours depuis 1984, l’État développe la pêche hauturière. Celle-ci est représentée par 25 compagnies en Chine, et par une soixantaine d’entreprises à capitaux chinois ou à capitaux mixtes.

4.2.7  Sylviculture

Les ressources forestières de la Chine sont regroupées dans le nord-est et le sud montagneux. Malgré la déforestation passée et présente, elles se sont toutefois développées. Les programmes de reboisement ont permis de faire passer la surface des forêts de 8 p. 100 de la superficie totale en 1949 à plus de 13,4 p. 100 en 1995. La production annuelle de bois aura été de 300,7 millions de m3 en 1993, ce qui place la Chine au 2e rang mondial derrière les États-Unis.

4.3  Secteur minier et énergétique

En 1996, le secteur secondaire employait 20,8 p. 100 de la population active et fournissait 48,5 p. 100 du PIB (contre 38,4 p. 100 en 1970).

4.3.1  Extraction minière

La Chine recèle de très abondantes ressources minérales, dont la production est considérable (3e rang mondial). Le sous-sol chinois renferme 148 minerais différents. Cependant, ceux-ci n’assurent pas l’autosuffisance, puisque la Chine a importé pour 3,3 milliards de dollars de produits miniers en 1995. Ce secteur emploie 4 p. 100 de la population active et fournit 7 p. 100 du PIB.

La production de charbon a atteint 1,38 milliard de t en 1997 (1er rang mondial), soit 29,3 p. 100 de la production mondiale. Essentiellement destiné à la consommation intérieure, le charbon constitue le principal combustible industriel et domestique. Les principaux bassins houillers se trouvent au nord du Yang-tseu-kiang (Shaanxi, Henan, Liaoning, Hebei, Heilongjiang, Mongolie-Intérieure). Une vingtaine de gisements produisent plus de 10 millions de t par an.

Grâce au développement rapide de l’extraction du pétrole depuis les années cinquante, la Chine est devenue le 7e producteur mondial, avec 160,5 millions de t en 1997. Les réserves sont estimées à 3,2 milliards de t. Le pays est parvenu à l’autosuffisance en essence en 1963. Dix ans plus tard, il exportait du pétrole brut et des produits raffinés. Parmi les 370 champs pétrolifères que compte le pays, le gisement de Daqing, situé dans le bassin du Songliao (Heilongjiang), est actuellement le plus productif. Il fut découvert et développé à la fin des années cinquante. Parmi les autres gisements mis en exploitation dans les années cinquante figurent les champs pétrolifères de Shengli (Shandong) et de Liaohe (Liaoning). D’autres sont plus récents, comme le bassin du Tarim (Xinjiang), qui renferme les plus grosses réserves du pays. Il existe également des gisements offshore à Changbei (golfe de Bohai) et dans la mer Jaune (au large de Shanghai), mais aux coûts encore excessifs.

Le gaz naturel (17 milliards de m3 en 1995, 23e rang mondial) occupe une place moins importante. Les principaux gisements se trouvent dans le Sichuan, dans le sud de l’île de Hainan et dans la mer de Chine méridionale.

La production de minerai de fer a augmenté rapidement dans les années soixante-dix et au début des années quatre-vingt pour atteindre 239 millions de t en 1994 (1er rang mondial), avec des réserves estimées à 48,7 milliards de t.

La Chine était également, en 1995, le 1er producteur mondial de zinc (1 077 000 t), de plomb (520 000 t) d’antimoine (91 000 t), d’étain (54 000 t) et de tungstène (9 000 t). Elle arrive au 2e rang mondial pour le manganèse (4,7 millions de t), le molybdène (24 900 t) et les phosphates (27 000 t) ; au 3e rang mondial pour le mercure (546,5 t) et la lignite (95 millions de t) ; au 4e rang pour le cuivre (1,08 million de t) et l’or (160 t) ; au 5e rang pour la bauxite (6,5 millions de t), le cadmium (1 296 t) et le magnésium (12 600 t). Il faut citer également le sel (28 millions de t) et le nickel (31 000 t).

4.3.2  Production d’énergie

La Chine figure parmi les cinq plus gros producteurs mondiaux d’électricité, avec un total de 1 174,4 milliards de kWh en 1997 (2e rang mondial).

Le charbon assure 53 p. 100 de la production d’électricité. Il alimente de nombreuses centrales thermiques dont 26 possèdent une capacité supérieure à 1 milliard de kWh. La plus importante d’entre elles est située à Jianbi (Jiangsu), avec une production de 1,625 milliard de kWh.

La Chine bénéficie d’un énorme potentiel hydroélectrique, dont seulement 5 p. 100 sont exploités. L’hydroélectricité assure 31 p. 100 de la production électrique (205,9 milliards de kWh en 1997, 4e rang mondial). Elle est fournie par des centrales hydrauliques, comme celles de Liujia Xia sur le Huang he (Gansu) ou de Xin’an jiang (Zhejiang). Sept d’entre elles fournissent plus de 1 milliard de kWh, dont celle de Gezhouba (2,715 milliards), établie juste en dessous des Trois Gorges du Yang-tseu-kiang. La Chine compte 70 grands barrages, surtout sur le Yang-tseu-kiang. L’administration locale et les communes rurales ont intégré le potentiel hydroélectrique à leurs programmes de conservation de l’eau, notamment dans le sud, où les précipitations sont importantes et où les cours d’eau connaissent un régime souvent capricieux.

Le nucléaire, encore discret, fournit 1,2 p. 100 de la production d’électricité. Il est surtout présent à Daya Bay (Guangdong) et à Qinshan (Shanghai). Plusieurs centrales fonctionnant au méthane et alimentées par des déchets ont également vu le jour au cours des années quatre-vingt.

Cette énorme production électrique ne suffit cependant pas aux besoins du pays, notamment dans les villes. La vétusté de certaines installations et le manque de réseau dans certaines régions amputeraient l’industrie de 20 p. 100 de sa production annuelle.

4.4  Secteur industriel

4.4.1  Évolution

L’industrie chinoise a connu une forte croissance au cours des dernières décennies. En 1995, elle employait 20,8 p. 100 de la population active et fournissait 41,5 p. 100 du PIB.

À partir de 1949, l’industrie progressa de 4 à 4,5 p. 100 par an. La Chine s’inspirait alors du modèle soviétique fondé sur la planification et le développement massif des industries lourdes. En 1958, dans le cadre du Grand Bond en avant, il fut décidé d’amplifier cette progression. La production industrielle enregistra, cette année-là, une croissance de 33 p. 100. Mais dès 1959, cette croissance mirifique chuta et le pays connut, en 1961 et 1962, deux années de crise aggravées par le départ des conseillers soviétiques en Chine, après la rupture avec l’URSS (1961).

Les autorités chinoises orientèrent alors le développement industriel sur les industries semi-lourdes et légères. La croissance reprit jusqu’en 1965, année qui marqua le début de la Révolution culturelle. Celle-ci replongea le pays dans la crise jusqu’en 1976, année de la mort de Mao Zedong. La démaoïsation et, surtout, l’arrivée de Deng Xiaoping marquèrent un tournant dans la politique économique chinoise. Le Parti s’orienta alors dans la stratégie de la « Porte ouverte » vers l’Occident capitaliste (période des Quatre Modernisations, 1979-1985) et mit à nouveau l’accent sur l’industrie lourde qui engloutit, à elle seule, une grande partie des fonds.

Après une croissance rapide des industries lourdes, qui souffraient toutefois de la déficience des transports et de la production d’énergie, le gouvernement décida de réorienter ses investissements vers l’agriculture et les industries légères. Des fonds importants furent également affectés au bâtiment et aux travaux publics pour améliorer les conditions de vie des citadins et créer des emplois urbains.

De 1979 à 1982, le « système de responsabilité », qui fonctionnait déjà pour l’agriculture, fut appliqué à l’industrie dont 30 p. 100 des structures de production accumulaient les déficits. Parmi les mesures les plus importantes figurent la libération des prix, l’instauration de primes d’État à la productivité, le droit à la création d’entreprises privées ou encore la création de quatre zones économiques spéciales (ZES) sur le modèle capitaliste.

Depuis 1979, la croissance industrielle s’est accélérée, avec une moyenne annuelle de 11,9 p. 100 (16 p. 100 en 1995). En 1985, il existait 17 millions d’entreprises industrielles privées contre 100 000 en 1978. La production industrielle a, quant à elle, quadruplé entre 1985 et 1994.

Au début de 1995, il était prévu de fermer certaines entreprises publiques et d’en moderniser une centaine d’autres en opérant des licenciements massifs, sachant que le surnombre d’ouvriers et d’employés était alors estimé à 30 millions de personnes. De plus, un millier d’établissements (environ 60 p. 100 de l’industrie nationale) devaient être transformés en sociétés par actions afin d’attirer les capitaux étrangers.

Mais, à l’été 1995, plusieurs réactions empêchèrent la généralisation de ce programme, parmi lesquelles de violents mouvements sociaux, surtout dans le Nord-Est. Le Parti réaffirma alors que la propriété publique restait la base de l’économie et de l’industrie chinoises. Les nombreuses faillites furent évitées par des fusions. Pourtant, 44 p. 100 des entreprises publiques étaient déficitaires : le déficit accumulé en 1995 atteignait 4,8 milliards de dollars, auxquels s’ajoutaient 16,8 milliards d’arriérés. La même année, l’État s’est engagé à transformer une partie des dettes en investissements et en subventions, pour un montant de 26 milliards de dollars. Depuis, les réformes se poursuivent, mais sont moins radicales : modernisation dans les grandes villes, privatisation et liquidation de petites structures (1,4 million de salariés licenciés en 1995).

Aujourd’hui, l’industrie se répartit entre les entreprises d’État, déficitaires et aux sureffectifs chroniques, et les entreprises privées capitalistes. Celles-ci, souvent très performantes, se localisent principalement dans les ZES. Pratiquant des bas salaires (dix fois inférieurs à ceux de l’Europe occidentale), elles sont très compétitives. La quasi-totalité de leur production est exportée. À partir des années quatre-vingt, l’injection dans l’économie de capitaux étrangers, sous forme de prêts et d’investissements, a permis à la Chine de se doter de technologies de pointe. Bell a implanté à Shanghai une usine de matériel téléphonique ; la France a fourni la centrale nucléaire de Daya ; des constructeurs automobiles comme Jeep, Volkswagen ou Peugeot ont construit des unités de production.

4.4.2  Industries lourdes

Depuis 1949, la sidérurgie est un secteur fortement soutenu par le régime. En 1995, le pays a produit 93,14 millions de t d’acier (2e rang mondial) et disposait de 21 combinats sidérurgiques ayant une capacité annuelle supérieure à 1 million de t. La Mandchourie, la Chine du Nord et la vallée du Yang-tseu-kiang sont les principales régions productrices. Les principaux complexes sidérurgiques se trouvent à Anshan (la plus importante), Benxi, Pékin, Baotou, Taiyuan, Wuhan, Ma’anshan, Panzhihua, Chongqing, Shanghai, Tianjin, Urumqi, Jiuquan, Chengdu. La Chine propose aujourd’hui plus de 1 400 variétés d’acier et 20 000 types de laminés dont 80 p. 100 satisfont les besoins du pays.

Les autres secteurs sont la construction navale (3,1 millions de t en 1994, 5e rang mondial), la mécanique lourde (locomotives, équipement minier et pétrolier, matériel de forage), le raffinage pétrolier, la pétrochimie (engrais, matières plastiques), la cimenterie (210 millions de t).

L’industrie pétrochimique compte des usines dans la plupart des provinces et des régions autonomes (Pékin, Shanghai, Lanzhou, Shengli, Yueyang, Anqing, Canton). Sa particularité est l’omniprésence de petites unités produisant des engrais aux nitrates (19 millions de t en 1990).

4.4.3  Industrie textile

Ce secteur occupe le premier rang mondial et emploie plus de 4 millions de personnes. En 1994, il comprenait le coton (4,6 millions de t de filés) et les fibres synthétiques (2,69 millions de t), sans oublier le tissu (18,4 milliards de m), la laine, le lin, la soie, la teinture, la bonneterie et le prêt-à-porter. Toujours en 1994, les exportations ont rapporté 30 milliards de dollars à la Chine. Les principales filatures de coton se situent dans les provinces du Shaanxi, Hubei, Hunan et Hebei.

4.4.4  Mécanique, aéronautique et aérospatiale

La construction mécanique (machines, matériel de transports) constitue la plus grande partie de la valeur ajoutée industrielle. En 1994, elle concernait principalement les tracteurs (46 000 unités), les machines à couper les métaux (192 000 unités) ou encore l’automobile (1,4 million de véhicules).

Le secteur aéronautique est apparu dans les années cinquante. Depuis, il s’est beaucoup diversifié dans les domaines militaire (bombardier, chasseur, hélicoptère, etc.) et civil (le « Yun 7 » fabriqué par la Compagnie de l’industrie aéronautique de Xi'an).

La Chine est également entrée dans l’ère spatiale. En 1992, elle a placé sur orbite deux satellites australiens avec sa fusée « Longue Marche-2E », et un autre, également australien, en 1994, à partir de sa base de Xichang. Depuis 1970, l37 satellites ont été lancés par la Chine dont 29 après 1981.

4.4.5  Autres secteurs

Les autres secteurs de l’industrie chinoise sont très diversifiés : matières plastiques, industrie du jouet, industrie pharmaceutique, construction électrique et électronique (téléviseurs, machines à coudre), industries légères, réparties en 44 domaines (papeterie, carton, tannerie et fourrures, artisanat, électroménager, bicyclettes, etc.). L’industrie manufacturière chinoise exporte vers plus d’une centaine de pays (porcelaine, horlogerie, maroquinerie, etc.).

4.4.6  Principales régions industrielles

Jusqu’en 1984, le développement industriel était essentiellement dirigé vers les villes de Xi'an, Lanzhou, Jiayuguan, Chengdu, Chongqing et Kunming. Mais, depuis 1984, il profite surtout aux provinces maritimes de l’est (Hebei, Pékin, Liaoning, Shandong, Jiangsu, Shanghai, Zhejiang) et du sud (Fujian, Guangdong, Hong Kong, Hainan), où les investissements étrangers sont massifs.

4.5  Secteur tertiaire

En 2000, les services employaient 31,5 p. 100 de la population active et fournissaient 33,2 p. 100 du PIB.

4.5.1  Secteur financier

L’unité monétaire chinoise est le yuan renminbi. Le système financier est entièrement sous le contrôle de l’État. La Banque populaire de Chine est la banque d’émission de la monnaie. Néanmoins, les comptes internationaux et la gestion des devises étrangères relèvent principalement de la Banque de Chine. Il existe trois autres banques importantes. La Compagnie chinoise de crédit et d’investissements internationaux (China International Trust and Investment Corporation ou CITIC) collecte des fonds pour financer l’investissement en Chine et organise la création de sociétés à capitaux mixtes en Chine et à l’étranger. La Banque populaire de construction de Chine finance la construction d’infrastructures. La Banque agricole de Chine est responsable du financement du secteur rural.

Hong Kong, qui est l’un des grands centres de la finance internationale, est destinée à devenir la place boursière du pays.

En 1995, les investissements étrangers atteignaient 37 milliards de dollars, soit une progression de 11 p. 100. Parallèlement, en 1999, la dette extérieure chinoise s’élevait à 12 p. 100 du PNB national.

4.5.2  Transports

Transports à bicyclette À Shanghai comme dans les autres villes chinoises, l'essentiel des déplacements se fait à pied, à bicyclette ou par les transports en commun.
 
Les transports revêtent une importance capitale en Chine. En effet, ce pays immense aux reliefs contrastés a dû, pour accélérer l’essor de son économie, moderniser l’ensemble de ses réseaux qui péchaient par leur lenteur et leur insuffisance. Il a fallu, notamment, relier les provinces de l’Ouest qui, en raison des contraintes du milieu naturel, sont difficiles d’accès.

Le chemin de fer possède une réputation de lenteur et d’inconfort. Pourtant, il s’agit du principal mode de transport chinois, pour les personnes comme pour les marchandises. Le réseau ferroviaire, qui n’était que de 22 000 km en 1949, totalisait 60 000 km en 1999. Il fait d’ailleurs l’objet d’une vaste campagne de modernisation et d’expansion, l’objectif étant d’atteindre environ 90 000 km en l’an 2000, et d’augmenter la part de lignes électrifiées et de lignes doublées.

Il existe deux lignes principales de chemin de fer. L’une, d’orientation nord-sud, suit la côte orientale et relie Pékin à Shanghai, Canton et au Viêt Nam au sud, ainsi qu’à Harbin puis à la Mongolie et à la Russie au nord-est. L’autre traverse le pays d’est en ouest, passant successivement par Lianyungang sur la mer Jaune, Zhengzhou, Xi’an, Baoji, Lanzhou et Urumqi, avant de rejoindre le Kazakhstan. Il existe également de nombreuses lignes secondaires, reliant notamment les axes principaux aux provinces du sud-ouest.

En 1949, la longueur du réseau routier et autoroutier chinois n’était que de 80 000 km et concernait surtout les ports côtiers et leurs arrière-pays. Elle dépasse désormais 1 402 698 km, et le fret comme le traffic passagers sont en continuelle augmentation.

Grand Canal (Chine) La Chine est sillonnée par 109 200 km de canaux. Commencé au Ve siècle apr. J.-C., le Grand Canal fut achevé entre 605 et 610, sous le règne de Yangdi (dynastie Sui). Il mesure 1 782 km et relie Pékin à Hangzhou, capitale du Zhejiang. Il communique avec les grands cours d'eau du pays, comme le Huang he et le Yang-tseu-kiang.Robert Hernandez/Photo Researchers, Inc. 
 
Aujourd’hui, les principaux axes de communication relient donc Pékin aux capitales de toutes les provinces et aux régions autonomes, mais également à tous les grands ports (Shanghai, Fuzhou, Canton) et nœuds ferroviaires (Zhengzhou, Lanzhou, Urumqi, Chengdu, Shanghai). Le réseau s’étend également aux plaines, aux régions rurales et rend tous les districts et les bourgs accessibles. Des autoroutes devraient prochainement voir le jour : Shanghai-Nanjing, Shanghai-Hangzhou, Shenzen-Shantou, etc.

Desservie par un vaste aéroport international (Xijiao), Pékin est le principal carrefour aérien du pays. Le trafic aérien progresse régulièrement, aussi bien pour le fret que pour les voyageurs, tandis que les destinations, tant nationales qu’internationales, se diversifient. La compagnie nationale est Air China.

En 1994, la Chine disposait de plus de 110 000 km de cours d’eau navigables, avec une capacité de chargement et de déchargement de 260 millions de t chaque année. La principale voie fluviale est constituée par le Yang-tseu-kiang et ses affluents, avec environ 18 000 km dont 6 000 km praticables toute l’année. Elle assure 70 p. 100 de l’ensemble du transport fluvial. Ses principaux ports sont Chongqing, Yichang et Wuhan. Il faut également citer le Xijiang, navigable sur la quasi-totalité de son cours, et le Grand Canal Pékin-Hangzhou. Celui-ci est intégré, dans sa partie méridionale, aux systèmes locaux de canaux et de lacs, et des villes comme Suzhou, Wuxi et Changzhou constituent d’importants ports intérieurs. Dans certaines campagnes, les canaux d’irrigation et de drainage sont souvent utilisés par les paysans comme voies de navigation.

En raison de la longueur du littoral (14 500 km de côtes) et du grand nombre de ports industriels, le cabotage a longtemps été un moyen de transport important en Chine. Le développement de la navigation internationale, phénomène plus récent, a atteint son apogée avant la Seconde Guerre mondiale et n’a repris de l’importance qu’à partir de 1970. En 1994, le fret maritime a représenté 766 millions de t, soit 12,9 p. 100 de plus qu’en 1993.

4.5.3  Tourisme

La Chine est une destination touristique et culturelle de plus en plus prisée. En 2000, 31,2 millions de visiteurs étrangers ont rapporté 9,21 milliards de dollars.

4.6  Commerce extérieur

La balance commerciale de la Chine enregistre une croissance régulière depuis 1994. L’excédent s’élevait à 5,3 milliards de dollars en 1994, 16,7 milliards en 1994 et a atteint 44 milliards en 1998.

Les exportations sont en hausse constante : elles ont atteint un montant total de 249 milliards de dollars en 2000, notamment répartis entre produits manufacturés (88,3 p. 100), produits agroalimentaires (6 p. 100), carburants (2,4 p. 100), minerais et métaux (2 p. 100). Les principaux clients de la Chine sont l’Asie (60,5 p. 100) et plus particulièrement le Japon (17,8 p. 100), les États-Unis (17,7 p. 100), puis la Communauté européenne (12,8 p. 100).

Les importations se sont élevées à 206 milliards de dollars en 2000 répartis entre produits manufacturés (78,5 p. 100), minerais et métaux (5,3 p. 100), carburants (5,4 p. 100), produits agroalimentaires (4 p. 100) et produits agricoles (4,2 p. 100). Ces importations proviennent avant tout d’Asie (58,5 p. 100) et en particulier du Japon (23,1 p. 100), puis de la Communauté européenne (16,3 p. 100) et des États-Unis (12,3 p. 100).

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